Après la fin de l'aventure "jeuxvideos.com" à Aurillac, huit salariés ont décidé de ne pas s'envoler pour Toulouse ou Paris mais de rester dans le Cantal et lancer un nouveau site. "Extralife.fr" devrait être mis en ligne courant septembre.
C'était au début de l'année 2015. On apprenait alors que l'éditeur du site jeuxvideos.com allait quitter Aurillac pour transférer l'activité des 47 salariés vers Toulouse et Paris. Le groupe Webedia, propriétaire de jeuxvideos.com, annonce alors que la date butoir est fixée à fin juin. Au-delà, la société n'aura plus d'activité à Aurillac. Pour un certain nombre d'employés, il était difficile de se résoudre à quitter le Cantal et à tirer un trait sur ce qui les anime : parler de jeux. Dès le mois de mars, un petit groupe de salariés se réunit avec une idée en tête : s'offrir une nouvelle vie sur le web. ExtraLife est né.
Après plusieurs mois consacrés à l'acquisition de matériel, à dénicher un local, à mettre au point une ligne éditoriale, la mise en ligne officiel de ce nouveau site dédié aux jeux vidéo et aux jeux de société approche à grand pas. "On espère le lancer dans la nuit du 17 au 18 septembre", avance prudemment Nicolas Charciarek, un des cinq rédacteurs d'Extralife. Dans cette nouvelle aventure, on trouve également un graphiste, un développeur et un technicien vidéo. Tous étaient convaincus par le fait qu'il y avait de la place pour faire et proposer quelque chose de différent.
C'est sous un statut associatif que le projet a été lancé. Avant de devenir une entreprise lucrative comme l'est devenue sa cousine, Extralife aura besoin de temps. "Lancer un site pour qu'il puisse être rentable, ça demande des moyens que nous n'avons pas", poursuit Nicolas "Dinowan" Cherciarek. Les créateurs de ce nouveau site, qui espèrent bien profiter de leur notoriété sur la toile pour accélérer leur développement, n'imaginent même pas vivre sur son dos pour le moment : "dégager 8 salaires, c'est loin d'être facile quand on commence", ajoute-t-il, "on fait ça parce qu'on en a envie".
Pour alimenter le site, Nicolas Cherciarek promet un ton libre, voire subjectif. "On n'est pas obligé de respecter les codes, de parler des sujets qui buzzent", explique-t-il. Les publications seront peut-être peu nombreuses au regard de l'attente mais extrêmement travaillées. Chose certaine : Extralife n'a pas vocation à devenir un nouveau jeuxvideos.com.