Sans vraie surprise, le Conseil départemental du Cantal a voté ce lundi 18 décembre la fermeture du collège de La Jordanne, à Aurillac. Une décision justifiée par le déclin attendu des effectifs de collégiens et en raison de la vétusté des locaux, amiantés de surcroît.
Ce lundi 18 décembre, le Conseil départemental du Cantal a voté la fermeture du collège de la Jordanne, à Aurillac. Il s’agit du deuxième plus gros collège du Cantal. « Honte à vous » lancent des parents d’élèves après le vote. Ces derniers sont sous le choc, tout comme des professeurs. Aline Rabeyrin, professeure de français, indique : « C’est au-delà de l’émotion. Il y aura peut-être une baisse d’effectifs dans le département du Cantal mais ce n’est pas en fermant un collège à Aurillac qu’on va permettre de sauver les petits collèges autour ». Sandrine Serec, parent d'élève, ajoute : « On est un peu dégoûtés car c’est politique. Ils n’ont pas les mêmes discours des deux côtés. On est très déçus ».
Une baisse d'effectifs
Pour le Conseil Départemental, avec la fin de la double sectorisation, la fermeture du collège de La Jordanne est une question de survie pour les collèges à la périphérie d'Aurillac. Bruno Faure, président (LR) du Conseil départemental du Cantal, explique : « Fermer un collège est toujours un dossier compliqué. On préfèrerait avoir à construire des collèges. Dans le Cantal, la démographie ne nous aide pas. Lorsqu’on s’appuie sur les chiffres de l’Education nationale et sur nos chiffres également, force est de constater que nous allons perdre quelque chose comme 900 élèves sur 5 000 en 2030, et 400 sur le secteur aurillacois. C’est dire les difficultés vers lesquelles nous allons arriver ». Il ajoute : « Le collège de La Jordanne est de type Pailleron, avec une armature métallique et des panneaux en amiante. Nous sommes dans l’impossibilité de l’améliorer. Je comprends l’inquiétude de la part des parents, des collégiens et des enseignants. C’est quelque chose que l’on prend en compte ».
Une fermeture définitive en 2028
Pour la quarantaine de professeurs, le vote de la fermeture ouvre une période difficile. Nathalie Moncanis, représentante FSU et enseignante au collège de La Jordanne, souligne : « C’est la sidération, on ressent de la colère, une profonde tristesse. On ne s’arrête pas là. On ne peut pas subir comme cela ». Mardi, une délégation sera reçue au rectorat. A partir de la rentrée 2025, le collège de la Jordanne devrait perdre un niveau chaque année, pour une fermeture définitive en 2028.