Depuis plus de 10 ans, Daniel Croizet s'est séparé de son appartement d'Aurillac pour vivre dans un car scolaire qu'il a aménagé. Une envie de liberté, pour ce retraité. Un choix également guidé par des raisons économiques.
Vivre autrement pour être libre d'avoir des loisirs. C'est le choix qu'a fait Daniel, un habitant d'Aurillac. Ce retraité a décidé, il y a plus de 10 ans, de se lancer à l'aventure : habiter dans un bus aménagé. Dedans, tout a été pensé pour y vivre comme à la maison : « Ici, c'est le poste de pilotage qui n'a pas changé, présente Daniel. Là, on passe à la cuisine. Je suis comme tout le monde, je fais ma popote là. Et après, vous avez la salle de bain ».
« Les économies, c'est 500 euros »
Une salle de bain avec douche, un grand lit et même un dressing ! Les 25m2 de cet ancien car scolaire sont devenus sa maison. « Ce qui m'a lancé à vivre là-dedans, c'est le fait d'avoir une retraite pas très élevée, confie-t-il. J'économise par rapport à un appartement. Déjà au niveau du loyer, ça n'a rien à voir : les charges, il n'y en a aucune. Alors, voyez, les économies c'est 500 euros. On l'apprécie bien parce qu'on peut l'investir ailleurs ».
Car, à côté de cela, Daniel a un dada plutôt coûteux : « Voilà ma passion ! Les courses de voiture et les montées historiques, glisse fièrement le retraité devant son bolide rouge. En étant dans un appartement, je pourrais rien faire, rien. Parce que tout ça, ça coûte trop cher. »
Une envie de liberté
Cette maison atypique, c'est aussi le rendez-vous des amis. Comme Franck qui lui rend souvent visite : « C'est sa vie. Il est bien dedans. C'est très propre. J'adore, confie l'ami du retraité. Et puis, comme il me dit des fois : 'Je suis prêt à partir à chaque instant'. Des fois, il remplit l'eau, il me dit : 'Ça y est, je peux peut-être partir dans la nuit' . Je trouve ça super. C'est rare de trouver des gens comme ça »
A 67 ans, après un cancer et une lourde maladie, Daniel a finalement réalisé son rêve de gosse. « Dans cette maison, je me trouve libre, de tout et de tous mouvements, estime le retraité. Si jamais j'ai envie de faire la fête, personne peut rien me dire. C'est la liberté totale. Et puis, si ça vous prend de partir, on prend la clé, on s'en va. Ça, j'y suis arrivé. Je suis content. Et maintenant, je changerai pas ma place ».
La liberté gagnée, sur le tard, de se laisser guider uniquement par ses envies.