Municipales à Aurillac. "C'est de la magouille électorale" : la liste commune Moins-Amalric fait débat

A Aurillac, pour le 2nd tour des élections municipales le 28 juin, la candidate du Mouvement Radical Social-Libéral du Cantal (MRSL) Catherine Amalric s’est alliée avec Jean-Antoine Moins (LR). La présidente du MRSL Josiane Costes a qualifié cette alliance de "magouille électorale".

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A Aurillac, les cartes sont rebattues pour le second tour des élections municipales, qui aura lieu le 28 juin prochain. Alors que le maire sortant Pierre Mathonier n’est passé qu’à quelques voix d’une victoire au premier tour des élections municipales d'Aurillac avec un score de 49% des suffrages exprimés, son principal adversaire, le candidat LR Jean-Antoine Moins, s’est trouvé une alliée pour le second tour. Sa liste « Réinventons Aurillac » fusionnera donc avec celle de Catherine Amalric, soutenue par LREM, qui avait obtenu un score de 7,8% au premier tour.

"Aurillac autrement"

Ce mercredi 3 juin, au lendemain de la date butoir du dépôt des listes pour le second tour, les deux candidats ont officialisé leur alliance, mais l’idée courait déjà depuis plusieurs mois : « Ca s’est décidé très rapidement après le premier tour. La fusion de nos 2 listes nous permet d’être à 52% des suffrages et donc d’avoir la possibilité d’être élus. Nous avons travaillé dès le mois de mars à réunir nos 2 équipes et à former un nouveau projet qu’on a appelé « Aurillac autrement » », a déclaré Jean-Antoine Moins à l’occasion d’une conférence de presse. Une alliance qui est selon lui également due à de fortes ressemblances entre leurs projets : « Il n’y a pas beaucoup de différence entre nous. Nous avons le même objectif : un nouvel élan pour la ville. Nos divergences sont vraiment mineures. Par exemple, cette fusion a enrichi notre programme en matière de solidarité. »

Une fusion qui "apporte des garanties aux électeurs" 

«  Nous avons 2 listes qui ne sont ni de droite ni de gauche, elles étaient ouvertes à différentes sensibilités. Cette fusion apporte des garanties aux électeurs : la garantie de notre capacité à l’écoute et à la concertation, la garantie de trouver dans notre équipe sa sensibilité représentée et la garantie que nous pourrons aller chercher des financements pour Aurillac partout, car nous ne nous coupons de personne », a déclaré de son côté Catherine Amalric. Selon elle, cette fusion permettra à la préfecture du Cantal de sortir de son enclavement : «  Ce n’est pas une liste contre le maire sortant mais contre l’isolement dans lequel il a placé Aurillac. C’est une liste contre une méthode. » 

Des désaccords au sein de la liste de Catherine Amalric

Cependant, au sein de la liste "Aurillac avec bon sens", tous ne partagent pas l'enthousiasme de Catherine Amalric. D'abord soutenue par le Mouvement Radical Social-Libéral du Cantal, le mouvement désapprouve cette fusion, comme ils l'ont fait savoir dans un communiqué : "[Les adhérents] désapprouvent la fusion de ces deux listes qui, à leur sens, sont incompatibles".

"C'est de la magouille électorale"

La présidente du mouvement, Josiane Costes, s'est dite indignée par les conditions de cette alliance : "La méthode employée piétine la démocratie car la candidate ne nous a pas avertis. Je n'ai pas eu de contact avec madame Amalric depuis le premier tour. J'ai été informée de cette alliance par un appel de Bruno Faure (NDLR le président du Conseil départemental du Cantal). De plus, je suis contre les fusions, c'est de la magouille électorale et ça favorise l'abstention, d'autant plus quand les valeurs des deux listes sont diamétralement opposées."

"C'est une trahison de confiance"

Le maire sortant Pierre Mathonier a qualifié cette alliance de « trahison de confiance » vis-à-vis des électeurs : « Les masques sont tombés, c’est la saison. C’était un secret de polichinelle, on savait qu’une fusion était probable. Pour travailler en tant qu’élu de proximité, il faut la confiance et elle est mise à mal par cette fusion de programmes pas forcément compatibles. C’est de l’opportunisme politique et pour les électeurs, c’est une trahison de confiance. » Le candidat à sa propre succession a indiqué n’avoir « aucune inquiétude » vis-à-vis de cette fusion.  Le 28 juin, les électeurs seront donc appelés à trancher, dans le respect des mesures barrière.
 
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