A compter du 1er janvier 2023, la loi Climat va interdire la location des logements les plus énergivores. Les premiers visés concernent une grande partie des biens classés G. Un classement obtenu grâce au DPE, le diagnostic de performance énergétique. Nous avons suivi un diagnostiqueur immobilier dans le Cantal.
A Naucelles, dans le Cantal, Jérôme et sa femme aimeraient vendre leur maison : un pavillon de 80 m² dans lequel ils ont fait de gros travaux. Nicolas Barbet va entrer toutes les caractéristiques techniques de la maison dans son logiciel pour obtenir le DPE, le diagnostic de performance énergétique de l'habitation. Nicolas Barbet, diagnostiqueur immobilier, explique : « Je vais mesurer tous les murs, les planchers, les plafonds, toutes les parois déperditives, les ponts thermiques. Après, une fois que j’aurai tout rentré dans la machine, ça nous donnera une note ». Une note que Jérôme espère bonne voire très bonne.
L'atout d'un bon classement
Jérôme Auriacombe, propriétaire d'une maison, explique : « De nos jours ça va être un atout pour la vente parce que les gens recherchent beaucoup des économies d’énergie, vu la conjoncture et le prix de l’électricité, du gaz. Je pense qu’une maison bien isolée, en 2022, a plus de chances de trouver un acquéreur qu’une maison qui n’est pas aussi bien isolée et plus ou moins dans le même état ». Dans la maison, Nicolas a déjà démarré ses mesures, jusque dans les combles. Nicolas Barbet indique : « Je suis allé voir dans les combles parce qu’ils sont isolés sur le plafond. Cela me permet de voir l’épaisseur d’isolant et cela m’a permis de voir qu’une VMC était installée en haut ». Il poursuit : « Une fois les paramètres rentrés, la maison sera en classe D. C’est plutôt performant pour l’année de la maison ».
"Les bons classements ne seront pas pour nous"
Il s’agit d’un classement très honorable pour cette maison des années 70. Rien à voir avec ce qui attend Nicolas pour son prochain diagnostic. Nicolas Barbet souligne : « La note ne sera pas forcément très élevée. Le fait qu’il n’y ait qu’un simple vitrage ne va pas aider au diagnostic ». La note ne s'annonce pas très bonne pour l’appartement de 42 m². Rien d'étonnant pour l’agent immobilier. A Aurillac, c'est même plutôt courant. Géraud Benet précise : « Sur le marché d’Aurillac, malheureusement, on peut dire que cela fera partie de la majorité du parc locatif, avec des classements, plus ou moins échelonnés. Les bons classements ne seront pas pour nous, vu qu’on a très peu de constructions neuves et qu’on a très peu de grosses rénovations. On risque même d’avoir l’effet inverse : on va manquer de logements parce qu’on va sortir du marché des appartements qui sont mal classés et qui pourtant satisfont une certaine population ». Dès le 1er janvier prochain, avec l'entrée en vigueur de la loi Climat, une partie des logements, classés G, ne pourront plus être loués. En France, environ 70 000 logements du parc privé seraient concernés.