Mardi 7 septembre, les engins ont commencé leur travail de démolition du quartier de Marmiers à Aurillac. Une opération qui devrait durer jusqu’à la fin de l’année. Elle marque le début de la profonde mutation de ce quartier de la capitale cantalienne.
C’est un chantier spectaculaire qui a démarré mardi 7 septembre à Aurillac. Les engins sont à pied d’œuvre dans le quartier de Marmiers afin de procéder à la démolition des immeubles datant des années 50. Gilles Gemenez, directeur du département d’ingénierie sociale de Cantal Habitat, explique : « Mardi 7 septembre, la phase de démolition a commencé. Préalablement, il y a eu toute la partie désamiantage qui a eu lieu de mai à juin, cage par cage. L’enveloppe extérieure a aussi été enlevée. On a débuté la phase de démolition par grignotage avec une grue. Au fur et à mesure, les gravats sont retirés et ils vont être concassés pour revenir sur site et servir de terrassement pour les pavillons que l’on va construire. Tout ce qui est huisserie plastique, PVC, bois, aluminium, fer, a été démonté. Tout est parti vers des filières de recyclage. On essaie de recycler quasiment tous les déchets ».
La technique du grignotage
C’est finalement la technique du grignotage qui a été retenue, pour diverses raisons : « On applique la technique du grignotage. Dans les années 80, on dynamitait les barres. Là c’est impossible, le coût de revient serait très élevé. Ne serait-ce que pour l’environnement, le grignotage est bien meilleur. Le grignotage de la cité doit s’achever le 31 décembre 2021. Comme on a commencé par étapes, on va pouvoir débuter le chantier de 12 pavillons quand les gravats vont revenir. Le reste va se démolir au fur et à mesure ».
12 pavillons construits
Ces opérations de démolition laisseront place à la construction de 12 pavillons : « Les habitants du quartier ont été relogés dans des logements beaucoup plus adaptés. Les 12 pavillons seront construits d’ici un an, un an et demi et on pourra procéder à l’attribution des logements ». Une bande de terrain va être aménagée pour de l’activité tertiaire. A côté, une cité va être résidentialisée. Cette démolition est le signe de la mutation de ce quartier populaire. Pour Gilles Gimenez, « Il s’agit d’une profonde transformation du quartier. A Aurillac, il n’y a jamais eu une démolition d’habitat de la sorte. Les immeubles ont été construits en 1956 et c’était la troisième cité construite dans la ville. Ces immeubles représentaient le confort pour l’époque, avec une cuisine, une salle de bain et des toilettes. On a amené de la transformation au fil des années en isolant par l’extérieur et en apportant le chauffage individuel au gaz. Mais une rénovation du site était trop lourde et les pièces étaient petites et n’étaient plus adaptées aux standards actuels ».
La nostalgie des anciens habitants
Avec cette démolition c’est une page de l’histoire du quartier qui se tourne. "Des anciens habitants avaient été conviés à assister au début des opérations de démolition. Cela leur a fait quelque chose car ils ont passé de bons moments ici, ils étaient nostalgiques. Les riverains sont un peu surpris" raconte Gilles Gimenez.
La démolition représente un coût de à 2,4 millions d’euros. Elle est prise en charge en grande partie par l’ANRU (Agence Nationale du Renouvèlement Urbain). Cette rénovation fait partie d’un programme d’intérêt régional d’un total de 37 millions d’euros au cours duquel 100 logements seront créés, contre 211 détruits.