Depuis 2013, les centres équestres font face à la hausse de la TVA de 7 à 20%. Dans le Cantal, neuf clubs se sont mutualisés pour engager un maréchal-ferrand, et ainsi réduire les coûts.
L'union fait les économies: c'est ce qu'on pourrait dire de l'action de neuf centre équestres du Cantal, qui se battent depuis cinq ans pour garder la tête hors de l'eau, après la hausse de la TVA de 7 à 20%. Ils ont décidé de créer un Groupement d'Exploitants Agricoles (GEA) et de salarier un maréchal-ferrand.
Mise à niveau
En effet, en 2012, la Commission Européenne épingle la France pour concurrence déloyale dans le milieu du cheval. Le gouvernement augmente alors la TVA de 13% sur les pensions équines et l'enseignement, pour se mettre au niveau des autres pays de l'UE. Malheureusement, pour les clubs hippiques, l'impact est difficile à résorber. En effet, ces 13% représentent à peu près la marge qu'ils peuvent se faire sur un cours.Ceux-ci ont donc du augmenter les prix de leurs prestations dans un sport déjà onéreux. Certains cavaliers se découragent. Et ça se ressent sur le nombre de licenciés: alors que le secteur du cheval a toujours connu une bonne croissance, en 2017, il enregistre sa troisième baisse soutenue d'affilée : -2,8% d'après l'Institut français du cheval et de l'équitation.
Un pour tous, tous pour un
Pareil dans le Cantal : les licenciés sont moins nombreux. Alors l'embauche de ce maréchal-ferrand comme salarié par les neufs clubs en 2015 était indispensable. Aujourd'hui, chaque partie trouve satisfaction : grâce au roulement établi, Benoît Poulhès a du travail régulièrement, et les centres équestres arrivent à réduire le coût de leur ferrure, qui représente près de 15% des frais de fonctionnement.Réduire la TVA
Malgré le soulagement, les centres équestres devront encore faire des économies. Et le GEA du Cantal a d'autres projets en tête : comme salarier à temps plein une personne pour s'occuper des bâtiments et effectuer des soins sur les chevaux, au lieu d'engager ponctuellement des prestataires de service.
Ou encore, s'unir pour les commandes de matériel, même si cette dernière idée reste difficile à mettre en place. En effet, la TVA varie en fonction du type d'objet. Mais ce que veulent vraiment les clubs hippiques cantaliens, c'est une baisse de la TVA sur l'enseignement de 20 à 10% : ainsi, ils pourraient arriver à garder un peu mieux la tête hors de l'eau.