Du dimanche 23 au mercredi 26 février se déroulera à Paris le Salon du fromage et des produits laitiers. Trente-trois exposants de la région Auvergne-Rhône-Alpes seront présents et parmi eux le GIE de la Chataîgneraie, un groupement de producteurs laitiers situés notamment dans le Cantal.
La 16e édition du Salon du fromage et des produits laitiers se tiendra à Paris Porte de Versailles du dimanche 23 au mercredi 26 février. Parmi les 270 exposants, figurent 33 représentants de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et au milieu d’eux, on trouve le GIE de la Chataîgneraie. Il s’agit d’un groupement de producteurs dont le siège est à Maurs dans le Cantal. Petite particularité : afin de résister à la crise et de se diversifier, les agriculteurs ont fait le pari d’élever des bufflonnes, un bovin particulièrement répandu en Italie. Ce sont de jeunes femelles du buffle d’eau dont le lait donne la célèbre mozzarella di buffala.
Un cheptel de 550 bêtes
Marie-Pierre Lheureux, commerciale au GIE de la Chataîgneraie, explique : « En 1998, nos producteurs de lait ont voulu diversifier leur production. Ils sont allés en voyage en Italie et sont revenus avec des bufflonnes. Aujourd’hui, leur cheptel est de 550 bêtes, ce qui en fait le plus grand de France. Dans l’hexagone, il y a seulement 2 500 bêtes. Nous comptons 8 producteurs, 4 éleveurs et 4 trayeurs, répartis sur le Cantal, l’Aveyron et le Lot ». Le groupement de Maurs produit chaque année 13 millions de litres de lait et les 500 000 litres de lait de bufflonne constituent une manne face aux prix bas du marché. « La bufflonne, c’est notre trésor, notre pépite. Il s’agit d’un produit en plein développement » lâche Marie-Pierre Lheureux.Des clients fidèles
Grâce à ce lait de bufflonne, le GIE produit 3 fromages, un bleu, une tome et un petit caillé.Adrien Chassagny est fromager à Lempdes dans le Puy-de-Dôme et n’a pas hésité à proposer cette gamme au lait de bufflonne. Il souligne : « Cela change vraiment des autres types de fromages au lait de vache, de chèvre ou de brebis. Certains recherchent aussi la bufflonne en cas d’allergie. C’est surtout un fromage plus gras, plus riche et qui a parfois plus de goût. J’ai maintenant développé une clientèle fidèle à ce type de fromage ». Sur sa boutique en ligne, Adrien a aussi constaté une clientèle d’habitués conquis par le fromage de bufflonne. « C’est une petite production. Par conséquent, c’est plus cher que le lait de vache. Par exemple, je propose un Bleu de bluffonne à 26 euros le kilo, contre 16 euros pour un Bleu d’Auvergne » précise le fromager. A Paris, les producteurs cantaliens seront présents au salon pour la deuxième année. Ce salon est réservé aux professionnels et permettra au GIE de mettre en avant sa production si particulière de lait de bufflonne.