Cantal : polémique autour du dépistage de la diarrhée virale bovine

Dans le Cantal, la polémique enfle à propos de la diarrhée virale bovine. Face à cette maladie sans conséquence pour l'homme mais mortelle pour les animaux, certains éleveurs du département dénoncent l'inaction de la chambre d'agriculture.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La BVD ou diarrhée virale bovine est sans danger pour l'homme mais elle est mortelle pour les vaches. En cas d'infection, 80 à 90 % meurent dans les deux ans qui suivent la naissance.

Les limousines de Raymond Monier, président de la Coordination rurale du Cantal,  ne risquent rien : elles sont vaccinées. "Le produit me coûte 6 euros 50 par piqûre, il n'y a qu'une piqûre par an, ce qui revient dans mon cas pour 110 naissances à 650 - 700 euros. C'est une lutte collective. C'est une maladie que les pays étrangers avaient éradiqué en 4 ans. Je ne vois pas pourquoi chez nous, on ne serait pas capable de l'éradiquer !"

La technique qui a permis cette éradication consiste à dépister les animaux systématiquement dès le plus jeune âge. L'opération se fait au moment de l'identification avec des boucles d'oreilles particulières. Elles contiennent un trocart qui prélève un morceau de cartilage, ce qui permet de faire l'analyse.

Mais la chambre d'agriculture du Cantal qui gère les boucles n'a pas souhaité adopter ce système. Patrick Escure, son président, avance deux raisons à cela : le surcoût et du flou juridique, le ministère de l'agriculture n'ayant toujours pas pris d'arrêté au sujet de la maladie. "Pour l'instant la réglementation nous demande de fournir des boucles pour l'identification des animaux. Lorsque l'Etat aura pris une autre décision, nous ferons ce que l'Etat nous demandera mais pour l'instant, nous n'avons pas juridiquement les moyens d'imposer autre chose aux éleveurs, surtout quand ce sont les éleveurs qui vont payer."

Cette décision fait bondir Michel Combes, président du groupement de défense sanitaire. "On sait que sur certaines maladies, on s'inscrit dans la durée très longue mais là, c'est une maladie qu'on peut enrayer rapidement ! Il y a l'attente des éleveurs qui est très forte mais il y a aussi l'attente de tous les commerciaux et surtout de tous les pays avec qui on fait du négoce en permanence. Pour moi, ce qui se passe là est une erreur et une erreur grave !"

Contrairement au Cantal, d'autres régions ont déjà commencé à engager la lutte collective contre la maladie. Une soixantaine de départements se sont déjà engagés dans le dépistage systématique.
 

Dans le Cantal, la polémique enfle à propos de la diarrhée virale bovine. Face à cette maladie sans conséquence pour l'homme mais mortelle pour les animaux, certains éleveurs du département dénoncent l'inaction de la chambre d'agriculture. Intervenants : Raymond Monier (Président de la coordination rurale dans le Cantal), Michel Combes (Président du Groupement de défense sanitaire), Patrick Escure (Président de la Chambre d'agriculture du Cantal)

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information