Dans le Cantal, certaines communes luttent contre la désertification médicale: médecins pratiquants et pouvoirs publics sensibilisent alors les jeunes à venir exercer dans la région. À Saint-Mamet, l'opération est un succès : trois médecins s'installeront en 2017 dans une nouvelle maison médicale.
Il y a quelques mois, l'ordre des médecins du Cantal a organisé des rencontres entre des praticiens proches de la retraite et des étudiants en médecine, originaires du département. Le but : garder ses étudiants dans la région, afin de lutter contre la désertification médicale des milieux ruraux.
Certaines de ces rencontres ont abouti, comme à Saint-Mamet-la-Salvetat. Dans cette commune de 1 600 habitants, une maison médicale va ouvrir et accueillir trois jeunes médecins. Ce centre de soins prendra ses quartiers dans une école de la commune, censée déménager à la rentrée 2017.
Dans cette future maison médicale, « il y aura les trois docteurs, les kinés, les infirmières, l’ostéopathe, et on peut bien sûr faire d’autres appels pour avoir d’autres intervenants médicaux, » énumère Joël Gauzins, adjoint au maire de Saint-Mamet.
Deux médecins sur le départ, trois de retrouvés
Les deux médecins de la commune vont arrêter leur activité dans quelques mois. Ils vont être remplacés par trois étudiantes qui passent actuellement leur thèse de médecine et arriveront tout juste pour prendre la relève médicale.« C'est suite à des remplacements effectués auprès du docteur qui est en place aujourd’hui que ces jeunes femmes ont souhaité s’installer à Saint-Mamet, explique Bernard Viprey, premier adjoint. Le projet que l’on a porté avec la création de cette maison médicale les a peut-être conforté dans leur choix »
L’opération va être reconduite avec à la clef une large campagne de communication. Aujourd'hui, le conseil de l'ordre des médecins du Cantal et le Département s'associent pour mieux recruter, et communiquent de concert sur leur territoire.
« Il y a la capacité des médecins à faire connaître tout le plateau technique sur lequel pourront s’appuyer les jeunes recrues, détaille Vincent Descoeurs, président du Conseil départemental. Et puis, du côté du Département, il y a la volonté de rappeler qu’en faisant le choix du Cantal, on ne fait pas un choix par défaut. Ces jeunes médecins se rendront compte que c’est le département idéal pour vivre en famille, s’épanouir et élever ses enfants »
La commune de Saint-Mamet-la-Salvetat estime avoir eu de la chance avec cette triple installation. Le Cantal compte actuellement une dizaine de maisons médicales.