Mercredi 15 mai matin, un éleveur de Chalinargues, dans le Cantal, a découvert la carcasse d'un veau né la veille. Pour lui, pas de doute, c'est un loup qui a attaqué la bête. Des analyses sont prévues jeudi 16 mai.
Mercredi 15 mai, Didier Delorme, éleveur à Chalinargues dans le Cantal, a découvert la carcasse d'un veau. Son gendre, Anthony Mazié, raconte : "Le veau est né mardi soir. Mercredi matin, mon beau-père a retrouvé sa carcasse à 200 mètres de là où il se trouvait la veille. Il ne restait que la colonne, une patte et la tête. Sans avoir vu la carcasse, la Direction Départementale des Territoires a dit que c'était une attaque de renard. Mais les gendarmes venus faire les constatations nous ont dit qu'un renard laisse les os et le cuir. Nous pensons à un loup". Si l'éleveur croit davantage à l'hypothèse d'une attaque de loup, c'est parce que le veau a été traîné sur 200 mètres alors que le veau pesait 40 kg. Selon lui ce ne peut être que l'œuvre d'un prédateur puissant.
Une première attaque début mai
De plus, 15 jours auparavant, un veau avait déjà été mordu à l'oreille. Après cette macabre découverte, l'éleveur est en plein désarroi. Son gendre Anthony Mazié affirme : "Le problème est que 30 vaches doivent vêler d'ici cet été. Que va-t-il leur arriver ? Nous sommes très inquiets pour la suite". Didier Delorme compte un cheptel de 80 vaches allaitantes de race Aubrac. Il envisage de rapatrier son troupeau en étable pour que ses vaches puissent vêler en sécurité. Une équipe de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ont effectué des analyses jeudi 16 mai à la mi-journée. Une intervention qui arrive bien tard selon l'éleveur.
Les experts de l'ONCFS n'ont pas constaté de traces de crocs sur la carcasse du veau, qui pourraient attester l'hypothèse d'une attaque de loup. Par ailleurs, par arrêté préfectoral, la Préfecture du Cantal a mandaté un louvetier sur la zone. Il a abattu 5 renards dans la nuit du 15 au 16 mai.