Les vignes de Montmurat, jadis nombreuses ont failli disparaître de ce petit village situé à l'extrême sud du Cantal. Il y a trois ans, un aurillacois avait entrepris de faire revivre le dernier vignoble. Sa première récolte cette année, couronne le fruit d'un dur labeur.
L’endroit s’appelle toujours « le vignoble ». On n'en oublierait presque qu'aux confins du Cantal, du Lot et de l’Aveyron, les vignes ont failli disparaître. Depuis trois ans, Sébastien Lauveur, un aurillacois passionné, avait entrepris de les replanter. En accord avec ses principes, comme sur cette parcelle d'un demi-hectare de Cabernet franc cultivé en biodynamique. « C’est une façon de travailler qui permet de travailler surtout avec la lune et d’employer le moins de produits phytosanitaires possibles.On travaille beaucoup avec des plantes.." indique cet ancien technicien en informatique reconverti.
Une histoire d'amour et ..de vin
Depuis 2017, il a replanté un peu plus de trois hectares de vignes, sur ses fonds propres et avec l'aide de contributeurs. « Ça me permet de me rappeler que les gens sont derrière moi sur ce projet. Des fois quand on travaille et qu’il fait froid ou qu’il pleut, ça permet de me redynamiser un petit peu » ajoute-t-il. A l'origine du changement de vie, son mariage avec une enfant du pays, dont le père était le dernier à posséder un demi-hectare de vigne sur la commune. «Ça me fait chaud au cœur, ça me fait plaisir, c’est beaucoup d’émotion de voir que l’on peut garder l’exploitation familiale et qu’on pourra la transmettre à notre fille un peu plus tard » se réjouit l'heureuse élue.