La traditionnelle chaussure cantalienne revisitée. Ces galoches ont largement été utilisées jusque dans la moitié du siècle dernier avant de quasiment disparaître. Aujourd'hui, elles renaissent à Saint-Etienne-de-Maurs, dans le Cantal.
Deux heures trente minutes de travail minutieux et pas moins de 14 opérations différentes : voilà ce qu’il faut pour fabriquer une galoche. Cette chaussure traditionnelle du Cantal qui reprend du service grâce à la patience d’un artisan. Eric Mas s’est installé à Saint-Etienne-de-Maurs, dans le Cantal. Avant de devenir galochier, le Cantalien est commerçant ambulant sur les marchés. Il est vendeur de chaussures, de galoches et de sabots suédois de fabrication artisanale.
Mais son fournisseur prend sa retraite et ne trouve pas de remplaçant. Il décide alors de racheter le matériel, de se former et de fabriquer lui-même ces chaussures emblématiques du Cantal.
« Toutes les pointes ne sont pas plantées au même endroit, le cuir n’est pas forcément le même, le bois ce n’est pas le même arbre, explique Eric Mas, artisan galochier. Quand je mets le cuir, je ne mets pas forcément la même force sur cette galoche que sur une autre. Chaque paire de galoche est unique ».
Aujourd’hui le galochier fabrique 800 paires qu’il vend dans sa boutique et sur internet. Ces « chaussures du pauvre », comme elles sont appelées, renaissent et se transforment. Eric Mas les remet au goût du jour.
D’autres créations sont à venir, et plusieurs brevets sont déposés. La galoche n’a pas fini de faire marcher l’imagination de ce Cantalien.