Coronavirus COVID 19 dans le Cantal : "augmentation significative" du nombre de cas depuis mi-août

Dans le Cantal, la préfecture signale une "augmentation significative" du nombre de cas de coronavirus COVID 19 depuis mi-août. Dans ce contexte, il est rappelé aux habitants l’importance des gestes barrière. « Le Cantal n’est plus épargné comme il a pu l’être », alerte un médecin.

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La préfecture du Cantal a annoncé ce jeudi 3 septembre qu’une "augmentation significative" des cas de coronavirus COVID 19 avait été observée depuis la mi-août parmi la population. Si le seuil d’alerte n’a, pour l’heure, pas été atteint, cette hausse doit être prise très au sérieux : « Sur les quinze derniers jours, on recense une vingtaine de personnes testées positives et une centaine de personnes identifiées cas contact à ce stade. Les contaminations constatées sont liées à des rassemblements temporaires de personnes, dans un cadre familial ou sportif, ou à des retours de vacances dans les zones où circule activement le virus », prévient la préfecture dans un communiqué. Un constat partagé par Jean-François Collin, président de l’Ordre des Médecins du Cantal : « L’épidémie repart, comme ailleurs, et particulièrement ces dernières 48 heures. On voit de plus en plus de cas, et parmi eux, des formes graves, des hospitalisations. Même si ce n’est pas aussi intense qu’ailleurs, le Cantal n’est pas épargné comme il a pu l’être au début de la première vague. »

Les services médicaux s'organisent face à la hausse des cas

Au centre hospitalier d’Aurillac, cette accélération de la circulation du virus est prise très au sérieux : « Depuis la mi-août, on recommence à s’organiser pour répondre à une éventuelle augmentation des cas. Nous n’avons jamais désactivé la cellule de crise et on continue de réfléchir à notre future organisation pour pouvoir concilier prise en charge de COVID grave et activité normale de l’hôpital », affirme Mathieu Kuentz, biologiste et président de la Commission médicale du centre hospitalier d'Aurillac. Une telle anticipation est en effet nécessaire pour pouvoir assurer les soins des patients atteints du coronavirus COVID 19 tout en continuant de traiter les autres pathologies. « Il faut trouver des lits, mais ce n’est pas tout, il faut aussi des effectifs humains pour prendre en charge les patients, c’est pour cela qu’il est important de faire des plans prévisionnels », ajoute Mathieu Kuentz.  Selon lui, un patient est pris en charge en réanimation dans le Cantal en raison d’une forme grave de COVID. « Sans catastrophisme, il y a de plus en plus de patients symptomatiques. Dans les mois qui viennent, il y aura la circulation d’autres virus comme la grippe et cela risque d’être problématique si on ne s’y prépare pas. Au niveau de la médecine généraliste, on envisage de remettre en place des filières de prise en charge spécifiques pour éviter trop d'échanges entre les patients COVID et non-COVID », confirme Jean-François Collin. Cette organisation avait déjà été appliquée durant la 1ère vague de l'épidémie dans 3 centres médicaux du Cantal.

L'importance du masque et des mesures barrière

« Pour l’instant, le seuil d’alerte n’est pas dépassé. On ne sait pas si c’est juste quelques mauvais jours ou si l’on a affaire au début d’une nouvelle vague. Dans tous les cas, il faut redoubler de vigilance », martèle Jean-François Collin. Pour lui comme pour Mathieu Kuentz, les gestes barrière sont plus que jamais indispensables : « Il y a beaucoup de fausses informations sur les réseaux sociaux et une remise en cause des indications. Des gens qui disent que porter le masque ne sert à rien, par exemple. Le masque et les gestes barrière ont bien fonctionné dans le milieu hospitalier alors que les personnels côtoyaient des cas graves qui excrétaient beaucoup de virus dans l’air tous les jours. Au final, les soignants ont été plutôt bien protégés par les gestes barrière alors il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas pour le reste de la société », explique Mathieu Kuentz. « Le masque est indispensable. Il faut appliquer les gestes barrière avec rigueur, vis-à-vis de nos proches. C’est de la responsabilité de tous », confirme Jean-François Collin.

Se faire tester au "moindre doute"

La préfecture souligne également l’importance des mesures barrière. Le préfet a d’ailleurs rendu obligatoire le port du masque dans certaines zones du département, notamment à Aurillac, à Arpajon-sur-Cère et dans certains rassemblements comme les marchés de plein-air ou les brocantes. Au port du masque s’ajoute une série de consignes :
  • Se laver très régulièrement les mains avec de l‘eau et du savon,
  • Respecter une distance d'au moins 1 mètre entre les personnes et limiter les contacts non nécessaires,
  • Porter un masque grand public quand la distance d’un mètre n’est pas respectée, quand c’est obligatoire, ou quand une situation est à risque (lieux très fréquentés, espaces clos, rassemblements festifs),
  • Protéger systématiquement ses proches notamment les plus âgés et les plus à risque en respectant strictement les mesures barrière,
  • Etre très vigilant et prudent lors des évènements festifs et des rassemblements familiaux,
  • Saluer sans se serrer la main et sans embrassades.
La préfecture recommande également d’aller se faire dépister au « moindre doute » : symptômes même légers, contact avec un cas positif, retour d’une zone de circulation du virus ou encore exposition à risque (rassemblement festif, réunion de famille, etc…). En attendant le résultat du test, il convient de limiter ses interactions sociales au strict minimum. Avec l'Agence Régionale de Santé, la préfecture appelle au maintien de la vigilance. 
 
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