Pour cause de fièvre catarrhale ovine, le marché au cadran de Mauriac avait dû fermer ses portes le 21 septembre. Sept mois après, la situation s’améliore pour les éleveurs, même si elle reste encore très fragile.
Alors que la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine battait son plein dans le Cantal, le marché au cadran de Mauriac avait dû cesser son activité, le lundi 21 septembre dernier.
Aujourd'hui, sept mois ont passé, et si les choses se sont quelque peu améliorées pour bon nombre d'éleveurs, la situation reste encore très fragile et le spectre de la fièvre catarrhale ovine est toujours présent. Après un bon premier trimestre durant lequel l'activité et les prix se sont maintenus, les responsables du marché au cadran ne baissent donc pas la garde. Car, comme l’a rappelé la présidente du marché, Michèle Chastan, « ne pas vacciner c'est prendre le risque de ne pas vendre. Un animal non vacciné aujourd’hui génère une prise de sang pour vérifier si l’animal est porteur ou pas de la maladie. Ça représente un coût, et ça bloque le commerce ou ça le pénalise car ça empêche les animaux de partir des conditions rapides ».
Alors que le vaccin est gratuit les responsables agricoles appellent les éleveurs à vacciner prioritairement les broutards mais également les cheptels laitiers, notamment pour ceux qui exportent des veaux vers l'Espagne. Dans ce contexte, côté acheteurs on reconnaît que le marché reste fragile.
« Les prix ne sont pas remontés comme ils étaient avant la crise de la FCO, indique Jean Luc Lacombe, négociant en bestiaux. C’est un gros problème pour les naisseurs, mais aussi pour les engraisseurs, car concernant le prix de la viande on vraiment dans une période très difficile ».
Si pour les broutards la campagne 2015-2016 se termine sur des cours bien moyens, le manque de perspectives pour la suivante inquiète.
L'espoir turc
« On espère que la Turquie puisse rouvrir, explique Bruno Dufayet, président de la section bovine FDSEA. L’an dernier, on avait eu un bol d’air avec l’ouverture de la Turquie à cette période. On n’a toujours pas de réponse mais on espère en avoir rapidement, car pour nous, c’est un marché qui est très important et qui va nous permettre de relancer cette campagne suivante ».
Dans un contexte difficile nombreux sont les professionnels qui continuent faire le déplacement vers Mauriac tous les lundis matins. Car n’oublions pas qu’ici, chaque vendeur et chaque acheteur sont actionnaires du marché au cadran.