Alors que certains campings ne proposent plus que des hébergements en mobil-homes ou en chalets, un collectif se mobilise et revendique un droit à camper en tente, en camping-car ou en caravane. Illustration dans le Cantal.
C'est un camping du Cantal qui sent bon l'herbe fraîche : 73 emplacements au bord de la rivière où Aymeri Nebout, gérant du camping La Bédisse, défend une certaine idée du camping. « Un camping doit accueillir des campeurs. Ce sont, par définition, des gens qui sont en toile de tente, en caravane ou en camping-car. »
"Il n’y a plus de place dans le camping pour tout le monde"
La France a perdu de nombreux emplacements nus dans ces campings, au profit d'hébergements locatifs comme des bungalows ou des chalets. Walter, campeur expérimenté, en a déjà fait l'amère expérience : « Ça nous est déjà arrivé de vouloir rentrer dans des campings et qu’aucun emplacement ne soit prévu pour nous. Ce n’étaient que des mobil-homes. Il n’y a plus de place dans le camping pour tout le monde. Il n’y en a plus pour tous les budgets. »
Bruno et sa femme partent 100 jours par an avec leur van et eux aussi veulent pouvoir conserver le plaisir du camping à l'ancienne. « On cherche la nature, nous, alors si c’est pour voir des choses en ferraille… Que des mobil-homes ou trop de mobil-homes, non, ce n’est pas notre truc du tout. »
"On est passé de 29% de mobil-home à 49% en 10 ans"
Tous ont signé la pétition, lancée par un collectif "Sauvons le vrai camping", pour qu'un nombre minimum d'emplacements soit maintenus dans les 7 500 campings français, y compris Aymeri Nebout : « On est passé de 29% de mobil-homes à 49% en 10 ans (NDLR : selon des données de la FNHPA, Fédération Nationale de l'Hotellerie de Plein Air) et là, c’est en train de s’accélérer. On peut se dire que dans 20 ans, les emplacements libres n’existeront plus ». En tout, 21 000 signatures ont déjà été recueillies pour défendre cet art des vacances en plein air.