Le 8 octobre prochain, Loris Millot, un triathlète du Cantal, va participer au championnat du monde d'Ironman à Hawaï. Originaire de Bretagne, il a décidé de tout miser pour devenir un professionnel de la discipline en s’installant dans le Cantal. Il y a trouvé des conditions d’entraînement idéales.
C'est un spécialiste de l'effort longue distance : nager, pédaler, courir ne lui font pas peur. Triathlète, Loris Millot est un homme de fer à 20 ans seulement. Il explique : « Je n’ai jamais trop accroché les sports où il fallait aller très vite. Je suis plutôt quelqu’un d’endurant, donc cela m’a tout de suite plu ». Le lac de Lastioulles, aux confins du Cantal et du Puy-de-Dôme, est un terrain de jeu pour une séance de natation en eau libre. Loris indique : « Travailler en eau libre est important, vu qu’on n’est pas en piscine pour les compétitions. Faire régulièrement de l’eau libre est nécessaire. Il faut forcément s’y mettre même quand l’eau est un peu froide ».
De nombreux entraînements
Le triathlète n’hésite pas à se jeter à l’eau plusieurs fois par semaine pour nager jusqu'à 20 000 mètres. Parcourir 3,800 km de natation sur les Ironman demande quelques efforts à l'entraînement, dans le but de descendre sous les 55 minutes, le chrono record de Loris. Le jeune triathlète précise : « Je m’entraîne environ 6 fois par semaine en natation. C’est indispensable pour pouvoir progresser et améliorer ce temps qui n’est pas assez bon ».
" Le Cantal a été pour nous une révélation"
Quand Loris s’entraîne, son père Jean-Raynald n’est jamais très loin. Médecin du sport pour des équipes professionnelles de cyclisme ou de football, il a choisi de s'installer à Riom-ès-Montagnes pour privilégier la progression de son fils. Ce dernier a même arrêté ses études après le baccalauréat pour ne penser qu’au triathlon. Jean-Raynald Millot souligne : « Le Cantal a été pour nous une révélation pour avoir un environnement d’entraînement totalement adapté pour accéder au plus haut niveau. Aujourd’hui, le haut niveau est tellement exigeant en matière de quantité et de qualité d’entraînement qu’il faut faire des choix. Loris est très jeune. Il peut reprendre ses études. Le sport, c’est maintenant ou jamais. On a fait le choix et on prend un risque mesuré et contrôlé. Je pense que cela devrait le faire. En tout cas, on met tout en place pour cela ».
Une victoire en Estonie
Dans sa discipline de prédilection, le vélo, le Cantalien parcourt les 180 kilomètres de l’Ironman en 4 h 35. Il a découvert le triathlon à l’âge de 15 ans seulement. « Dès que j’ai essayé, ça m’a tout de suite convenu. J’ai tout de suite accroché. Je suis tombé directement dedans. Ce n’est pas une discipline qui est redondante, comme on a 3 sports. Cela m’a tout de suite plu ». Son père raconte : « Il a fait sa première course à Currimao aux Philippines, sous 38 degrés. Ça a été dur mais il est allé au bout. C’est ce qui lui a donné le virus de continuer, malgré les difficultés ».
Dans la catégorie des 18/24 ans, Loris Millot fait partie des 10 meilleurs mondiaux. Au Championnat du monde à Hawaï le 9 octobre prochain, il sera l'un des favoris. Il a d’ailleurs remporté cette année l’Ironman de Tallinn en Estonie. Loris conclut : « L’objectif est d’aller chercher le titre de champion du monde dans ma catégorie d’âge. On essaie de mettre tout en œuvre pour y arriver. J’espère que ça va être bien parti ». Moins de 3 heures au marathon et l’objectif d’un premier titre à Hawaï, c’est le projet de Loris, pour entériner son passage dans le cercle fermé des triathlètes professionnels.