Municipales 2020. Cantal : la campagne des élections de Riom-ès-Montagnes vue du comptoir

A Riom-ès-Montagnes (Cantal), comme partout en France, les électeurs sont appelés aux urnes pour les élections municipales des 15 et 22 mars. Chaque semaine, jusqu’à l’élection du prochain maire, nous nous installons dans un bar pour vous raconter comment cette campagne est perçue.

Avant le 1er tour et jusqu’au lendemain du dernier scrutin des municipales 2020, nous vous proposons une série de quatre épisodes au plus près des habitants de Riom-ès-Montagnes, dans le Cantal. Un parti pris: s’installer dans un seul et unique lieu de vie. Une consigne : ouvrir grand les yeux et les oreilles. Le bar « Chez Paulette » sert donc de décor pour raconter Riom-ès-Montagnes dont le maire sortant, François Boisset (PCF), a la particularité d’être le seul maire communiste du département. Le premier dans toute l’histoire de cette commune qui, jusqu’aux dernières élections municipales de 2014, votait encore à droite.

  • Episode 1 : bienvenue "Chez Paulette"


Au petit matin, Riom-ès-Montagnes est un village comme un autre. Sur les trottoirs, une baguette de pain sous un bras croise un caddie rempli de fruits et de poireaux. Dans les discussions, la douceur de l’hiver croise aussi la santé bancale des uns et des autres.
- M...me fait peur, il tremble vachement, on dirait qu’il boit des canons.
- Comment ça va, vous, ce matin ?
- Avec le soleil, ça va.
- Mais qu'est-ce qu’ils disent les médecins ?
- Les médecins ? Ils m’avaient dit que c’était un ulcère, c’est pire. A peine bons pour être vétérinaires, je vous le dis, c’est des branquignols ! 
A 10h, certains sont déjà remontés comme des pendules.
Il semblerait que les municipales ne soient pas à l’ordre du jour.

Devant « Chez Paulette », en face de la halle, calme plat. On dirait même que le bar est fermé. La vitrine est tapissée de pubs invitant à une « après-midi belote », à une «choucroute», ou à une «soirée des années 60 à 69 ».C’est à peine si la lumière jaune du néon parvient à filtrer. A l’intérieur, ses deux tasses à la main, un commerçant voisin attend, comme tous les matins, son café au comptoir :
- Chez Paulette, c’est le café de la cafetière ! Elle ne veut pas de machine.

De là où elle est, Paulette entend tout


Pour l’instant, c’est sa fille, Michèle, qui est à la manœuvre. On dirait qu’elle monte la garde.
- Je suis à la retraite, alors je seconde ma mère, elle en a bien besoin. Elle a 87 ans, elle a perdu un œil et n’a plus que 3/10 à l’autre. C’est dur pour elle, elle ne peut plus aller ni aux champignons ni ramasser les fleurs. Vous imaginez, elle a tenu ce bar toute sa vie, elle y a élevé ici huit enfants, seule, car elle a été veuve, jeune. Alors avec mes sœurs on veille sur elle. Le bar, c’est tout ce qu’elle possède.
De là où elle est, Paulette entend tout. Elle se tient discrète, assise dans sa cuisine, derrière les murs de ce bar qui date de 1936 (année chère à la coalition des partis de gauche), ouvert par le grand-père. Le sol, le plafond, les chaises, les tables, tout est en l’état.
- L’oustaou* est dans son jus (*la maison, en occitan). Les gens viennent pour ça, tout le monde nous dit qu’il ne faut rien toucher. A force, il va finir par nous tomber dessus.

Motus et bouche cousue


La porte s’ouvre, sans mot dire, un client, cure-dents entre les lèvres, fonce droit sur les mots croisés. C’est le maire de Collandres (150 habitants), à 6 km de Riom. Quarante trois ans d’exercice.
- Comment ça se passe là-haut ?
Sans lever la tête :
- Poffff….Tant bien que mal.
Un soupir et point final. Ainsi est apparu, un brin désenchanté, Charles Rodde, maire (DVD) de Collandres depuis 1977, et conseiller départemental du Cantal. Chez Paulette, cet ancien prof de maths a ses petites habitudes. Son manteau sur le dos, ses lunettes fumées, vissées sur le nez, selon les jours et son humeur, il alterne les mots croisés avec les sudokus. Des chiffres, des lettres. Bref, motus et bouche cousue.

Pendant ce temps, sur le zinc, deux listes s’affrontent. La liqueur de gentiane rivalise avec l’anis. Dès la deuxième tournée, ballottage favorable pour la « douceur du pays » (à consommer avec modération) comme l’appelle Michèle. Qu’elle soit en tête, la gentiane, n’est pas une surprise, c’est la plante sauvage emblématique de Riom-es-Montagnes. Mais gare ! Ici, on sait bousculer les vieilles traditions. La preuve. Depuis 1947, les électeurs avaient choisi leur camp, à droite. Et puis un jour de mars 2014, BAM !!! Une vague scélérate emporte tout. Cette ville, curieusement jumelée à Fouras et l’île d’Aix, donne un sacré coup de barre à bâbord toute ! Résultat : avec 35 voix d’écart, un retraité Michelin, ex-syndicaliste CGT, ancien président du club de rugby local rafle la mise. Il s’appelle François Boisset, il est étiqueté PCF. Un client originaire de Riom, avocat à la retraite, résidant à Paris en rit encore :
- C’était fou ! Je me souviens, j’ai ouvert le journal et j’ai dit : «  Mais ce n’est pas vrai, on a le seul maire « coco » du Cantal !

Rires en cascade

C’est alors qu’arrive, comme s’il avait écouté aux portes, celui par qui l’impensable a pu se produire. Michel Lesmarie, ancien agent d’assurance, est encore tout confus :
- Il y a six ans, j’ai monté une liste centriste entre celle du maire sortant et celle du candidat de gauche. J’ai pris une sacrée claque au premier tour et j’ai appelé à voter contre le maire sortant au second. On a fait élire le maire actuel.
Malgré sa grande taille et ses cheveux grisonnants, le candidat déchu ressemblait à un enfant qui venait d’en faire une et qui n’était pas bien fier de lui.
Dans son dos, Charles Rodde mâchait son cure-dents de plus belle. Il était sur le point de tourner les talons. On dirait qu’il en assez entendu comme ça.
Le maire nous avait prévenu, « chez Paulette », c’est « chez l’ennemi ».

Un autre franchit le pas de la porte et en rajoute une couche.
- Eh les gars ! Il paraît que François (Boisset) n’était pas du tout content ce matin. Ouvrez le journal vous verrez pourquoi. L’article titre « François Boisset présente sa liste », alors que la photo, c’est celle de l’autre liste.
Rires en cascade.
- Ca s’est super !, émerge de l’attroupement autour du journal.
Cette fois, Charles Rodde n’y tient plus. Ni au revoir, ni merci, le voilà cette fois parti comme il est venu.
Michel Lesmarie se souvient :
- Le lendemain des élections, je vais en mairie pour féliciter le nouveau maire et en me serrant la main il me dit : « Je ne voulais pas y être et j’y suis et toi qui voulais y être, tu n’y es pas ! ».
François Boisset vient de temps en temps « chez Paulette ». Il nous a promis de nous y retrouver. Vivement demain...

Episode 2 : A l’heure du café, porte fermée chez Paulette

Porte close, lumières éteintes. Etrange. A  l’heure du café, c’était fermé chez Paulette. Tant pis aujourd’hui pour le petit noir coulé dans la cafetière. On repassera. L’autre jour, Michèle, sa fille, avait laissé entrevoir la possibilité d’une fermeture imprévisible pour quiconque : « Ici, on ouvre quand on veut, on ferme quand on veut ! ». Point barre. Ca tomberait presque bien car les bars, justement, François Boisset (SE), maire sortant de Riom-es-Montagnes « n’y passent pas sa vie ». Pour l’ancien président du club de rugby, les 3ème mi-temps avaient pour seul théâtre le club house. L’ancien talonneur est donc stoppé net sur la ligne d’essai: « Entre ceux qui partent à la retraite en affichant des bails commerciaux trop élevés pour les repreneurs et ceux qui ferment en semaine, le commerce, c’est un défi ici. Jeudi dernier, aucune des quatre boulangeries n’était ouverte. Un jour j’ai bien essayé d’imposer leur ouverture, je me suis fait rappeler à l’ordre par la sous-préfète. Je n’en ai pas le pouvoir ».

« Le maire serre les mains à tout le monde et il va à tous les enterrements »


Son adversaire, est d’ailleurs un commerçant. Jean-Louis Cérutti (neveu de l’ancien maire), tête de la liste d’opposition... « Compétences et projets ». De là à y voir deux promesses non tenues par l’équipe en place, il n’y a qu’un pas. Christophe, riomois, par exemple. « Le maire est bien gentil mais il n’a rien fait et ne fait pas vivre le pays ». « Gentil », chez Paulette, l’adjectif était déjà revenu comme un leitmotiv assorti d’un avis partagé de tous : « Le maire serre les mains à tout le monde et il va à tous les enterrements ». François Boisset en sourit. Hier encore, il était aux obsèques de l’épouse d’un ancien élu de l’opposition. Et quand il traverse Riom, en effet, les mains se tendent et les bises claquent. « Quand j’ai l’occasion de serrer des pognes je ne m’en prive pas, c’est mieux que d’envoyer ch...les gens quand ils m’abordent non ? On me reproche aussi de n’être jamais en costume, mais moi je veux désacraliser la fonction de maire. Le maire, c’est un homme comme un autre, ni plus ni moins. Il doit être proche des gens et je le suis en toute sincérité ».

Courir après les subventions

Depuis les hauteurs de Riom-ès-Montagnes, au-dessus des toits d’ardoise et de lauze, dépassent une clinique du souffle, unique en Auvergne, qui traite les maladies respiratoires, un centre médical qui accueille, lui, les sclérosés en plaque, une fromagerie industrielle et le panache de fumée d’une usine chimique. Pas mal pour une commune d’à peine 2550 habitants. Riom possède aussi son camping municipal même si certains déplorent qu’« Il n’est plus aux normes ».

Selon le bilan de mandat, plus de 80.000 euros ont été injectés. Et il en reste 100 000 de plus pour bâtir un snack avec une cuisine ad hoc. Le projet est inscrit dans le programme du maire sortant (« ensemble, continuons à avancer ») à qui d’aucuns reprochent son immobilisme. Ainsi Sylvie, croisée dans le centre-ville : « Le maire doit se bouger, aller chercher des sous au département et à la région ! ». François Boisset assure pourtant y travailler. « Pas plus tard qu’hier, j’ai obtenu 35 000 euros pour aider à la construction d’un terrain de jeux multisports mais mon regret de ces six dernières années, c’est de ne pas avoir réussi à choper des subventions pour la salle polyvalente ».

« On risque d’en reprendre pour 6 ans » versus « Ça va être serré »


Passera, passera pas, quoiqu’il en soit, l’heure est aux pronostics. Les « On risque d’en reprendre pour 6 ans » trouve comme réponse « Ça va être serré ». Le maire sortant affirme ne pas être soutenu ni par un parti (en l’occurrence le PCF, dont il est membre) ni par un syndicat (lui, l’ancien élu CGT Michelin). Tout juste André Chassaigne (député PCF) lui a souhaité « Bonne chance ». En 2014, François Boisset s’était présenté pour gagner quelques places au conseil municipal, rien de plus.
Depuis 2008, ils n’étaient que deux dans l’opposition. Six ans plus tard, il n’espérait pas autre chose que de glaner deux voire trois sièges de plus. Alors quand il a ravi le fauteuil du maire sortant, il en fut le premier surpris. Aujourd’hui, lui et son équipe y vont « pour gagner et s’il on perd, on se sera très déçus ». Dans son bureau, les figures de Nelson Mandela et de Che Guevara le rappellent à ses convictions. « Ce sont deux types que j’admire car ils n’ont pas calé, ils sont allés au bout. Je voulais même mettre Yasser Arafat, entre les deux, mais je n’ai pas osé ».

« Comment on fait un check ? »


La campagne l’attend. Pour lui et ses colistiers, l’heure du porte à porte a sonné. Le principe de précaution autour du coronavirus n’épargne pas non plus Riom-ès-Montagnes. Lui qui n’a jamais « fait autant de bises depuis qu’il est maire » devra s’y faire. Néanmoins, tout sourire avant de tourner les talons, le maire (SE) sortant de Riom-ès-Montagnes demande : « Comment on fait un check ? »
 
  • Episode 3 : il y a de l'électricité dans l'air


C'est mercredi, jour de marché. Covid-19 ? Le gris de l'hiver ? Le pouvoir d'achat en berne ? Toujours est-il qu'il n'y a pas foule. Ici, un éleveur de truites attend le client quand plus loin, tout le nécessaire de couture tend les bras à des petites mains habiles. Ainsi, de fil en aiguilles, la halle de Riom-ès-Montagnes apparaît au-dessus des tentes colorées. Jamais à court d'arguments pour vanter les vertus de ses fruits à pépins, à deux pas de Chez Paulette, s'est installé un pomiculteur : "Anti-cholestérol ! Anti-vieillissement ! 2 euros le kilos. Il faut manger des pommes !" La cliente ne dit pas le contraire, mais la vérité, c'est qu'à deux euros le kilo, les pommes, elle les a laissées derrière elle. Voilà.

 « Manger des pommes ! »


« Manger des pommes ». En cette période de campagne électorale, comment ne pas se souvenir de celle de Jacques Chirac, en 1995, sur la route de l'Elysée ? Grand amateur de pommes, il en avait fait l'emblème de la présidentielle. Nombreux s'en étaient amusés et on sait ce qu'il est advenu du défunt ex-élu corrézien. Et voilà qu'à Riom-es-Montagnes, en face d'un des fiefs de l'opposition, ce jour-là, au cul d'un camion immatriculé en Corrèze, un homme en vend, des pommes. Entre nous, il est des hasards qu'on n'oserait même pas convoquer. Surtout, quand un concours de circonstances en appelle un autre. L'autre, c'est une carrure de troisième-ligne, devant la fameuse caisse à deux euros le kilo, pesant son jugement sur le fruit et lançant à qui veut l'entendre : « Moi, je suis un chiraquien de la première heure et un anti-communiste notoire ! ». Dans les alentours, pas un, pas une, pour trouver à redire. Certes, pas de quoi tomber dans les pommes pour autant me direz-vous mais de quoi être étourdi par un tel alignement des planètes. Notre homme s'appelle Clément, il vit sa retraite à Bort Les Orgues (Puy-de-Dôme). Il connaît fort bien le marché de Riom-ès-Montagnes pour y avoir été commerçant ambulant. Il sortait justement de Chez Paulette où il s'était entretenu avec Raymond Cerruti, ancien maire RPR de Riom-es-Montagnes (entre 1989 et 2001). « Vous savez ici, c'est la droite. Et le département* veut reprendre les bastions perdus en 2014. Riom-es-Montagnes, Vic-sur-Cère, même combat ! ».
 

Ambiance de plomb et électricité dans l'air


Derrière les portes du café de la Halle (Chez Paulette), il sera aujourd'hui bien difficile de délier les langues des habitués. A cinq jours du scrutin, le silence est devenu encore plus épais. Pour tout dire, il y règne une ambiance de plomb. Comme si la campagne était en train d’exacerber les tensions. Un phénomène répandu dans les environs. Dans une commune voisine, à Champagnac-Les-Mines, où trois listes s’affrontent, ces derniers jours ont été animés. La maréchaussée a dû intervenir en pleine nuit pour un différend (sur fond de projet immobilier) entre candidats. A Riom-es-Montagnes, on en est pas là mais il en faudrait peu pour que les esprits échauffés s’affranchissent des bonnes manières. Et seuls ceux qui ne votent pas à Riom s’aventurent sur le terrain miné de la politique locale. Il en va de Clément (le « chiraquien de la première heure ») comme de Denis, éleveur de moutons à la retraite, habitant de Collandres.

"Vous connaissez Chicago ?"


Attablé Chez Paulette, Denis raconte d’abord les soirées cinéma de Riom-ès-Montagnes. Ses séances où, parfois, ils ne sont que deux en salle, lui et un autre. « Mais c’est quand même mieux qu’à une époque où il fallait attendre cinq ans, après sa sortie, pour voir un film ». Puis, sans détour, il envoie du lourd : « Ici, c’est le bistro des bobos mais pas des prolos et moi, si je votais ici, je voterais pour François (Boisset), c’est un mec honnête. Tu le sais bien Michèle ? » Denis interpelle la fille de Paulette qui ne s’attendait sûrement pas à pareille question. Michèle serre les dents, prend sur elle, regard de marbre. Il faut dire que l’ancien éleveur ovin est membre de la Confédération Paysanne. « Vous connaissez Chicago ? c’est une cité HLM à l’entrée de Riom, la moitié des appartements sont vides. Un jour, le maire a organisé une réunion publique pour soumettre l’idée d’accueillir des migrants. La soixantaine de personnes présentes y étaient favorables. Aujourd’hui, les logements sont toujours vacants ».

Quant à l’issue du scrutin, Denis ne veut pas s’avancer, il dit seulement que « la sociologie de Riom a bien changé. Autrefois, les commerçants votaient à droite. Aujourd’hui, ceux-là sont partis à la retraite et ils votent ailleurs. Et ceux qui tiennent aujourd’hui les commerces ne sont plus les mêmes ». En attendant dimanche, à droite comme à gauche, on n’essaie de n’oublier personne. François Boisset** (SE), maire sortant, est en visite à l’Ehpad de Riom pendant que Jean-Louis Cerruti (Liste Compétences et Progrès) arpente le marché tout en se refusant à tout commentaire. A peine murmure-t-il qu’il ne parlera qu’après les élections. D’après des Riomois, tous deux n’ont surtout pas oublié les non-votants de 2014. Des voix qui valent de l’or. L’élection de François Boisset ne s’était jouée qu’à 35 bulletins. A Riom, autant qu’ailleurs, toutes les voix comptent. Un Riomois prévient : « C’est dimanche qu’il faudra être en mairie ! ». Ca promet.

* La liste d’opposition est soutenue par Bruno Faure (LR), président du conseil départemental du Cantal

** Joint par téléphone, deux jours après, François Boisset déposait plainte pour la dégradation de son véhicule personnel.

 
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Riom-ès-Montagnes en quelques chiffres
  • 2 520 habitants recensés en 2016
  • 54,2 habitants au km2
  • 46,5 km2 de superficie
  • commune située à 840 m d'altitude
  • 64 exploitations sur son territoire
  • 450 emplois dans le secteur de la santé
  • 180 emplois à la Fromagerie de Riom-ès-Montagnes
  • 17 emplois à la cuisine centrale en coopération avec l’ESAT
  • 45 emplois chez Chemviron, qui exploite du minerai de silice
  • 112 entreprises artisanales installées sur la commune
  • A 30 minutes du puy Mary
  • A 40 minutes de la station de ski du Lioran
  • A 50 minutes de la station de ski de Super Besse
  • A 1 heure des grands axes : A89, A75 et A71
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