Depuis quelques mois, Ayrens, une petite commune du Cantal, est la victime de dépôts sauvages bien inhabituels : ceux de carcasses d'animaux. Trois ramassages ont déjà eu lieu mais les dépôts continuent, au grand dam des habitants.
A chaque visite au bord d’une des routes communales d’Ayrens, petite commune du Cantal, la même mauvaise surprise attend le maire Hubert Bonhommet : « On retrouve des déchets d’animaux, des carcasses, des tripes et boyaux, la peau, tout ce qui n’est pas consommable à mon avis. Ce sont des animaux qui sont visiblement non déclarés et qui sont tués certainement pour la consommation. Les déchets sont déposés en bord de route depuis à peu près 6 à 8 mois. » Sur ces 200 mètres de route, en lisière de forêt, l'équivalent de 30 à 40 carcasses ont été découvertes.
Des sacs remplis de déchets
La première découverte a été la plus impressionnante : « Il y en avait une dizaine de sacs à peu près, remplis de cornes, de peau, d’os, de pieds et de têtes. Les animaux sauvages qui sont à proximité et les animaux domestiques comme les chiens qui tombent sur ces déchets-là, c’est dangereux. On n’est jamais à l’abri, on ne sait jamais sur quoi on tombe. On ne sait pas ce qu’ont pu avoir les animaux qui ont été tués, s’ils étaient porteurs d’une maladie quelconque, il y a toujours un risque », déplore l’édile.Alors à chaque fois, il faut nettoyer, et mieux vaut avoir le cœur bien accroché car aucune société d'équarrissage n'accepte de retirer les carcasses du bas-côté. « Je ne comprends pas que des gens arrivent à jeter des animaux comme ça. C’est à la vue de tout le monde, en bordure de route, ils ne se cachent même pas », dénonce Laurent Laporte, conseiller municipal. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours. En France, le dépôt illégal de carcasses d'animaux est un délit, passible d'une peine d'emprisonnement et d'une amende pouvant atteindre 75 000€.Je ne comprends pas que des gens arrivent à jeter des animaux comme ça