La châtaigne du Cantal revient de loin grâce à la mobilisation de passionnés qui se sont lancés dans la restauration d’arbres laissés à l’abandon. Ces parcelles sont des conservatoires et la renaissance de la châtaigne donne des idées de nouvelles utilisations.
 

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A Lafeuillade-en-Vézie dans le Cantal, Henri Monnier veille sur une quarantaine d’arbres qui ont entre 150 et 200 ans. Ils avaient été laissés à l’abandon pendant des décennies et il a fallu beaucoup d’effort pour les rénover, notamment avec un élagage drastique:  "Cette taille sévère permet au châtaignier de lui donner une seconde vie, on a par exemple à Galice en Espagne des châtaigniers qui ont plus de 1000 ans qui produisent encore et là ça va leur permettre de redonner pendant 3 à 400 ans s’ils sont entretenus régulièrement" explique Henri Monnier.

La relance est subventionnée par le Région, jusqu’à 60% lors des travaux d’élagage des anciennes parcelles, et l’association des Castanhairos Bio fourni gratuitement des greffons de variétés traditionnelles sélectionnées aux particuliers: "Ce qui compte avant tout aujourd’hui sur le marché du frais c’est le calibre du fruit pas forcément le goût" précise Mickaël Guy, le président des Castanhairos Bio, "donc on est convaincus que nos anciennes châtaigneraies et nos anciennes variétés surtout ont une qualité gustative supérieure et que c’est important de les mettre en avant".

Après le Birlou, Henri Monnier a créé une nouvelle liqueur, le Tonton et il a participé à l’élaboration d’une nouvelle bière à la châtaigne : "On a un nez qui est marqué châtaigne, et plutôt un peu même grillé avec un nez assez persistant et en fin de bouche on a une dégustation qui nous laisse le goût de marron" analyse l'oenologue Jean-Pierre Lauzet.

Comme quoi la renaissance de la Châtaigneraie donne des idées aux plus entreprenants pour exploiter les 60 tonnes potentielles de châtaignes et de marrons produits chaque année.
 

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