Pourquoi les poubelles de tri débordent à Mauriac, dans le Cantal

Dans le Cantal, depuis le 1er janvier et l'extension des consignes de tri, les containers d'emballage, de papiers ou de verres, sont pleins dans plusieurs communes du Pays de Mauriac et Salers. Le syndicat chargé de la collecte des déchets n'a pas les moyens matériels et humains de les ramasser régulièrement. La grogne de la population enfle.

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Des containers qui débordent de déchets. A Mauriac, dans le Cantal, des colonnes de tri, constamment pleines, empoisonnent la vie des riverains. Une habitante préfère témoigner anonymement : « Ils vident les containers une fois tous les quinze jours mais, vu la population à Mauriac, c’est intenable. Surtout l’été. J’ai une voisine qui a eu des grosses mouches, des guêpes, c’est infernal. Cela s’envole, c’est sale : si on fait le tour de Mauriac c’est partout pareil ». Quelques kilomètres plus loin, certains habitants confient même ne plus trier leurs déchets, lassés de voir les containers toujours pleins. Un habitant explique : « On en garde un peu à la maison. Mais on est obligés de mettre les déchets dans les poubelles, car à force on stocke tous les produits ». 

Un camion pour plus de 15 000 habitants

Pour 38 communes et 15 400 habitants, le SIETOM, le syndicat en charge du ramassage des colonnes de tri, ne possède qu'un seul camion. Marie-Hélène Chastre, présidente du SIETOM, indique : « Aujourd’hui, avec ce que l’on a, on ne peut pas faire mieux. On a circulé, on a collecté, cet été le camion n’a pas eu de soucis. Il y a eu deux chauffeurs. On n’a pas pu mieux faire ». Financés par les communautés de communes de Mauriac et Salers, les moyens du SIETOM n'ont pas été réévalués depuis 1990. Stéphane Ribes, chauffeur du syndicat, rappelle : « Il nous faut 10 à 12 jours de travail pour faire une tournée complète d’emballages. A Mauriac, les colonnes d’emballage se remplissent en 2,5 jours voire 3 jours. Il y a une douzaine de colonnes. Il faudrait y être tous les 2,5 jours. Cela veut dire que les autres communes ne nous voient quasiment jamais ».
Un chauffeur devrait être embauché prochainement. Quant à l'achat d'un camion supplémentaire, le SIETOM se dit, aujourd'hui, « incapable de financer les 250 000 euros nécessaires ».

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