Qui est Stéphane Sautarel, nouveau sénateur du Cantal ?

Dimanche 27 septembre, Bernard Delcros et Stéphane Sautarel ont été élus sénateurs par les grands électeurs du Cantal. Stéphane Sautarel, soutenu par les Républicains, se veut le défenseur de la ruralité.
 

Dimanche 27 septembre, à l’issu d’un second tour serré, avec 16 voix d’avance seulement, Stéphane Sautarel a été élu sénateur du Cantal. Une élection qu’il analyse : « J’ai ressenti une grande satisfaction, surtout quand c’est dans l’adversité, car il y a eu un second tour assez serré, avec plusieurs candidats. Ce second tour est venu confirmer la dynamique du premier tour. Je le lis comme un message de clarté par rapport à la campagne entreprise ». Stéphane Sautarel fera ses premiers pas mardi 29 septembre au Palais du Luxembourg. Le sénateur cantalien met en avant son engagement à droite, sans pour être autant encarté. Il indique : « J’ai le soutien des Républicains. Je ne suis pas encarté, je suis Divers Droite. Je suis apparenté dans cette élection. J’avais clairement un positionnement dans la majorité sénatoriale, avec le soutien du président Larcher mais sans être encarté ».

Deux grandes priorités

Il a déjà défini deux grands axes de travail : « Il y a deux grandes priorités dans l’actualité. Il y a d’abord la question des finances publiques locales, avec des sujets de réforme, la loi de finances qui arrive. Il y a ensuite tout ce qui touche à la conjoncture économique et sociale, avec le plan de relance et la place des collectivités dans ce plan de relance ». Bien sûr, en tant qu’élu du Cantal, il fera de la défense de la ruralité un dossier majeur. Il explique : « La défense de la ruralité est un sujet transversal. Le sens-même de mon engagement est la défense de la ruralité, avec la défense des services publics. Les équipements, les aménagements publics qui peuvent être mis en place par le plan de relance, les travaux publics et les améliorations de service me semblent être des priorités à traiter ».

Un engagement dans le Cantal

Agé de 55 ans, Stéphane Sautarel rappelle qu’il connaît ses dossiers. Il raconte son parcours : « J’ai un engagement sur ce territoire du Cantal depuis à peu près 25 ans sur différents postes, dont 15 ans comme directeur général des services du Conseil départemental. Puis il y a maintenant 2 ans, en plein accord avec le président du Conseil départemental Bruno Faure, j’ai décidé de créer une structure indépendante qui m’a permis d’avoir un autre rôle dans la vie publique locale et de m’engager en politique, ce qui n’était pas compatible avec mes missions précédentes. J’ai été récemment élu au conseil municipal et au conseil communautaire à Aurillac. J’inscris mon engagement sénatorial dans la prolongation, pour continuer à servir ce département, ses élus, ses communes ».

Défendre la ruralité

Stéphane Sautarel livre ce qui a constitué son engagement en politique : « Mon entrée en politique a été motivée par une envie de servir ce département, d’être actif, d’être acteur. J’ai pensé que mon expérience, mon vécu, ma connaissance des rouages administratifs et politiques, de ses élus du Cantal avec lesquels je travaille depuis 25 ans, pourraient être ma motivation. Je voulais défendre cette ruralité car je crois que nous sommes à un moment charnière où l’attractivité de notre territoire peut être reconnue, pour des raisons sanitaires, sécuritaires, climatiques, de cadre de vie. J’ai eu envie d’être acteur de ce basculement ». Selon l’homme politique, l’image du Sénat a changé depuis quelques années. Il affirme : « Aujourd’hui nul ne remet en cause qu’il y ait une deuxième chambre pour l’équilibre des institutions. Le travail parlementaire qui se fait au Sénat est un travail de fond, de qualité. J’espère y contribuer activement, en particulier sur le volet qui touche aux départements ruraux et aux collectivités territoriales ».

Un travail pas toujours connu

Il reconnaît que les missions des sénateurs ne sont pas toujours mises en valeur : « Le travail des sénateurs n’est pas très médiatisé parce qu’au Sénat on est davantage sur un travail de fond, sur des recherches de majorité de projets et moins sur des schémas stéréotypés, majorité et opposition, comme on peut les connaître à l’Assemblée nationale. Souvent c’est elle qui a le dernier mot dans la navette parlementaire, même si de plus en plus, les textes sont adoptés en commission mixte paritaire,  ce qui permet une bonne représentativité du Sénat. Je crois qu’il y a encore du travail de reconnaissance. Depuis quelques années, les commissions d’enquête parlementaires ont montré le sérieux du Sénat, la neutralité de ce travail. C’est un vrai contre-pouvoir par rapport à un gouvernement et c’est indispensable ».

Différents modèles inspirants

Interrogé sur les modèles qui l’ont inspiré, voici ce qu’il répond : « Quand on est Cantalien on a forcément un grand modèle inspirant, Georges Pompidou, qui a été un président de la République originaire du Cantal. C’est un grand homme pour nous, qui a eu un souci de modernisation de la France, à une autre époque. Il a bien sûr des grandes figures historiques comme le général De Gaulle. J’ai un petit faible pour le caractère de Winston Churchill. Plus localement j’ai eu la chance de travailler avec le docteur Raynal, Roger Besse, Vincent Descoeur et Bruno Faure. Ils font partie des personnes dont je me sens proche et sur les pas desquels j’ai envie de marcher ». Actuellement toujours impliqué au sein d’une structure de conseil et de coaching, Stéphane Sautarel va terminer les missions en cours et voir si ses fonctions sont compatibles avec son activité parlementaire. Jeudi 1er octobre, il participera à l'élection du président du Sénat.
 
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