Truyère : L'écrevisse de Californie menace celle du Cantal

Des spécialistes dressent en ce moment un inventaire de la biodiversité de la Truyère et de ses affluents. Une étude qui devrait être prise en compte par les élus de Saint-Flour Communauté pour élaborer un contrat territorial pour sauvegarder et valoriser ces paysages.

Depuis une dizaine d'années l'écrevisse de Californie introduite par l'homme pour la consommation et l'élevage, se répand dans de nombreux cours d'eau français. Porteuse saine de la peste des écrevisses, elle met en péril les populations d'écrevisses autochtones.

"Au contact des écrevisses à pattes blanches, elles attrapent la peste des écrevisses et cela décime 100% des populations en une dizaine de jours", explique Anthony Caprio, chargé d'études Natura 2000.

Pour Anthony Caprio, chargé de l'inventaire des populations d'écrevisses sur les affluents rive droite de la Truyère, il y a urgence à prévenir de tous les dangers causés par l'introduction de l'espèce dite de Californie :

"Elle a un impact, non pas que sur l'écrevisse patrimoniale, celle à pattes blanches, mais sur tout son milieu : les poissons, c'est un bouleversement sur tout l'écosystème."

C'est pour préparer un futur contrat territorial de la vallée de la Truyère qu'un inventaire sur la qualité hydromorphologique de chaque cours d'eau a été entrepris.

"C'est l'état de la végétation, des berges, des habitats qu'il y a dans le cours d'eau et cela vraiment nous donner un véritable indice sur la qualité de l'eau", indique Coralie Dubourgnon, technicienne rivière Saint-Flour Communauté.

Tout ce travail s'inscrit dans le projet de contrat territorial porté par Saint-Flour Communauté. Depuis plusieurs années les élus de cette vaste intercommunalité se mobilisent pour sauvegarder et valoriser les paysages de ce territoire.

"Les élus de Saint-Flour communauté s'engagent pour monter un programme territorial qui va permettre de mieux identifier les difficultés que l'on a pour préserver cette biodiversité mais aussi que demain, ce soit un atout de développement en valorisation touristique et économique", affirme Pierre Jarlier, président de Saint-Flour Communauté.

Le contrat territorial des affluents rive droite de la Truyère porté par Saint-Flour Communauté concerne 40 communes, 1.000 kms de cours d'eau, le tout réparti sur 800 km2.