Sécheresse : comment les estives du Cantal s’adaptent au réchauffement climatique

D’ici deux semaines, fin mai, les vaches quitteront les exploitations pour la transhumance annuelle. Dans le Cantal, on s’est préparé pour accueillir le bétail tout en s’adaptant au réchauffement climatique et à la sécheresse.

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L'ancienne rivière des Estives de la Coptasa, dans le Cantal, a complètement changé de visage. L’eau a été détournée pour alimenter un nouveau cheminement. Un aménagement pour l'abreuvement des animaux, mais aussi pour améliorer la qualité des pâturages, selon Emilie Dupuy, responsable du conservatoire des espaces naturel du Cantal : « Le cours d’eau tel qu’il a été redessiné va être beaucoup plus en lien avec les zones humides. Le niveau de la nappe est remonté. Ça va permettre de réalimenter les zones humides directement en lien avec ce cours d’eau. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, ce sont des choses importantes. »

De moins en moins d'animaux

Depuis 5 ans, le site manque cruellement d’eau. Les périodes estivales sont marquées par la sécheresse comme en témoignent ces images de l’été 2019 :

 

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D’ici deux semaines, fin mai, les bovins quitteront les exploitations pour la transhumance annuelle. Dans le Cantal, on s’est préparé pour accueillir le bétail tout en s’adaptant au réchauffement climatique et à la sécheresse. ©France Televisions

Malgré les 1 400 mètres d'altitude, les animaux peinaient à boire et se nourrir. Conséquence, les estives de la Coptasa accueillent désormais 500 bovins en moins, une réduction drastique mais nécessaire selon Laurent Bouscarat, directeur de la Coptasa : “Au fil des campagnes, on n’avait pas d’autre choix que d’engager cette diminution. Une année, on a du emmener du fourrage pendant la période d’estive. Quand on en arrive à des situations comme ça, on se dit qu’on doit prendre des décisions à moyen terme ». Dans une dizaine de jours, fin mai, près de 4 000 bovins rejoindront ces montagnes jusqu’à mi-octobre. 

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