Dans le Cantal, la lutte biologique s’organise contre le cynips. Pour ralentir la progression de ce parasite du châtaignier, on a fait appel au torymus : une micro-guêpe dont les larves se nourrissent des larves du cynips. Mardi 18 avril, les premiers lâchers de torymus ont été effectués.
En 2014, des producteurs de châtaigne du Cantal découvrent la présence de cynips sur leurs arbres. Cet insecte parasite originaire de Chine est un véritable fléau pour les châtaigniers qui, une fois infestés, peuvent voir leur production chuter de 50 à 80 %. Pour lutter contre le cynips du châtaignier, des lâchers de torymus ont débuté mardi 18 avril dans la châtaigneraie cantalienne.
« Le torymus est une sorte de micro-guêpe dont les larves se nourrissent des larves du cynips » explique Joseph Labrunie, secrétaire de l’association Maison de la Châtaigne de Mourjou, dans le Cantal. « Le torymus va se comporter comme le coucou qui s’introduit dans le nid d’un autre oiseau. Il va pondre dans le nid du cynips et ses larves vont détruire celles du parasite du châtaignier ».
Une lutte biologique
Cette lutte biologique a déjà été expérimentée avec succès dans d’autres régions castanéicoles. Si les variétés anciennes, comme la Marigoule, résistent plutôt bien aux assauts du cynips, d’autres ont bien du mal à faire face au parasite. D’où cette grande opération de traitement naturel qui doit concerner les 54 communes de la Châtaigneraie cantalienne. Les premiers lâchers de torymus sont effectués dans le secteur de Maurs, là où l’altitude est basse et le développement du châtaignier précoce.
Le coût du traitement reste à la charge des propriétaires, soit 120 euros chacun. L’association du Pélou dont la vocation est la défense du patrimoine de la Châtaigneraie cantalienne participe à hauteur de 20 euros.