Un concours de chiens de chasse crée la polémique dans une commune du Cantal

La municipalité de Riom-ès-Montagnes, dans le Cantal, se dit "harcelée". Depuis plusieurs semaines, elle reçoit des appels, des mails ou est tancée sur les réseaux sociaux, par des militants de la cause animale. Dans leur ligne de mire, la tenue d'un concours de meutes de chiens de chasse sur sangliers, les 25 et 26 février prochains.

Depuis quelques semaines, à Riom-ès-Montagnes, dans le Cantal, les messages qui arrivent en mairie sont nombreux et rarement bienveillants. 

François Boisset, le maire de la commune lit l’un d’eux : "Je n’ose même pas imaginer le spectacle sanglant auquel les enfants pourront sans doute assister. Les organisateurs de corrida n’ont rien à vous envier".

Ces messages visent tous un concours de meutes de chiens sur sangliers que la commune va accueillir les 25 et 26 février prochains. Le maire de Riom-ès-Montagnes explique : "C’est triste pour le monde rural. Ils sont en train de nous montrer comme des barbares, des sanguinaires, des arriérés qui ne comprennent rien à la vie des animaux"

"Il n’y a pas de mort à la fin"

Guillaume Ponsonnaille est l'organisateur de ce concours. Dix meutes de dix chiens chacune auront deux heures pour trouver la trace d'un sanglier sauvage et la suivre, « sans danger pour l'animal », assure-t-il. Il précise :  "En aucun cas, il n’y a un tir. Il n’y a pas de mort à la fin. Il n’y a pas du tout de prise. Le but n’est pas d’attraper l’animal. Ce n’est jamais arrivé en concours AFACCC ( Association Française pour l’Avenir de la Chasse aux Chiens Courants, NDLR)".

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La municipalité de Riom-ès-Montagnes, dans le Cantal, se dit « harcelée ». Depuis plusieurs semaines, elle reçoit des appels, des mails ou est tancée sur les réseaux sociaux, par des militants de la cause animale. Dans leur ligne de mire, la tenue d'un concours de meutes de chiens de chasse sur sangliers, le 25 et 26 février prochains. Intervenants : François Boisset, maire de la commune / Guillaume Ponsonnaille, organisateur du concours / Hélène Thouy, co-présidente du Parti Animaliste ©L. Théodore / L. Ribes / D. Robert

"Cela interroge sur le plaisir qu’on peut prendre à regarder un animal souffrir comme cela"

Hélène Thouy, co-présidente du Parti Animaliste

Un engagement auquel ne croit pas du tout, Hélène Thouy, la co-présidente du Parti Animaliste. Elle demande l'annulation de l'évènement : "On sait avec certitude, et c’est confirmé par les organisateurs, qu’un sanglier va être poursuivi. Pendant combien de temps ? On ne sait pas. Il va être complètement apeuré et tout ça pour quoi ? Pour le plaisir de ceux qui vont regarder. Cela interroge sur le plaisir qu’on peut prendre à regarder un animal souffrir comme cela, être apeuré, s’épuiser. Cela interroge vraiment sur la qualité des personnes qui prennent plaisir à cela".

L'organisateur est formel : le concours de meutes de chiens sur sangliers aura bien lieu, à Riom-ès-Montagnes. Il met l'accent sur la pédagogie et l'apaisement pour faire taire la polémique.

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