Le 18 septembre, Yannick Bourseaux disputera une nouvelle fois les championnats du monde de paratriathlon à Chicago, aux Etats-Unis. Une échéance importante en vue des qualifications pour les Jeux Paralympiques de Rio, au Brésil, en 2016.
750 mètres de natation, 20 kilomètres en vélo et 5.000 mètres de course pédestre, c'est ce qui attend Yannick Bourseaux à Chicago. Pas de quoi impressionner ce mordu du triathlon.
"J'ai un petit handicap, je n'ai que des petites adaptations", explique-t-il à propos de son vélo. "J'ai juste interverti les manettes avant et arrière du dérailleur, puisqu'avec ma main droite j'ai du mal à passer, je passe les vitesses arrières avec ma main gauche".
Quant à la natation, "il suffit de bien orienter la main et pousser l'eau vers l'arrière et pas sur le côté, ça fait avancer droit, il n'y a pas de problème", observe celui qui ne nage qu'avec un bras. Et parle librement de son handicap...
"Les personnes se disent que ce n'est pas compliqué de courir avec un bras plus ou moins immobile, mais en fait c'est vraiment une gêne. On a des fois l'impression que je vais avoir une belle foulée, mais je pense que j'ai une foulée plus courte une fois sur deux", poursuit-il.
Yannick Bourseaux n'a rien concédé à l'adversité. Il y a plus de 10 ans, après une chute de vélo, cet espoir du triathlon s'est retrouvé partiellement paralysé au niveau du bras droit. Quatorze mois plus tard, il devenait champion du monde de paratriathlon. A 40 ans, il espère renouer avec un titre qui lui échappe depuis 2012.Je ne me fixe aucune limite", dit Yannick Bourseaux.
"Les titres de champions du monde sont arrivés assez facilement, donc je ne me suis pas rendu compte que c'était un titre de champion du monde. Là, la concurrence est là, le niveau augmente. Si un jour j'arrive à remonter sur la première marche du podium, je me rendrai compte que c'est le fruit du travail et j'aurai peut-être une émotion particulière", confie-t-il.
Dans sa ligne de mire : les Jeux Paralympiques de Rio en 2016. Pour se qualifier, à Chicago, il lui faudrait au moins terminer premier Français dans sa catégorie.
"Tant que je suis performant, que j'ai envie d'aller à l'entraînement, je ne me fixe aucune limite. Forcément qu'un jour, mon corps dira 'stop', mais l'âge, c'est juste un numéro. A partir de là, tant que l'envie est là, on continue", explique l'infatigable sportif qui regarde encore loin devant lui...