L'Aïd El-Adha, aussi appelée Aïd El-Kébir débutera ce dimanche 11 août 2019. Comme chaque année, de nombreuses familles musulmanes feront abattre un mouton pour l'occasion. Dans cet article, nous avons recensé la liste des abattoirs agréés pour le "sacrifice rituel" en Auvergne-Rhône-Alpes.
Célébrer l'Aïd El-Kébir dans les meilleures conditions et dans le respect de la loi. C'est dans cet esprit que les préfectures ont dressé une liste des abattoirs agréés pour l'abattage rituel des moutons. L'abattage en dehors de ces structures est interdit et puni de peines d'amandes.
La fête de l’Aïd al-Adha (fête du sacrifice), aussi appelée Aïd el-Kébir (la grande fête), se déroulera à partir du dimanche 11 août 2019 et peut, selon le culte musulman, se poursuivre durant trois jours.
Chaque année, des milliers d'ovins sont "sacrifiés" pour l'occasion et une réglementation très stricte a été mise en place. Les animaux abattus, des moutons la plupart du temps, doivent l'être dans des abattoirs "agréés", sous la surveillance d'agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Les établissements peuvent être des abattoirs permanents ou bien temporaires, des fermes par exemple qui acceptent de procéder à l'abattage pour l'occasion.
Sur cette carte, nous avons recensé l'ensemble des structures "agréées" en Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce qui est interdit
Sacrifier un mouton chez soi ou en tout cas en dehors de ces structures agréées est interdit et peut donner lieu à des poursuites.
Dans un communiqué, la préfecture de l'Isère rappelle ce qui est interdit :
- mettre à disposition des locaux, terrains, installations, matériels ou équipements pour abattage en dehors des sites agréés,
- abattre des animaux hors d’un abattoir agréé,
- détenir des ovins pour une personne non déclarée à l’établissement départemental de l’élevage,
- importer illégalement des viandes pour consommation personnelle. En effet, ces dernières risquent de véhiculer le virus de la fièvre aphteuse lequel pourrait contaminer les cheptels,
- transporter des ovins vivants, sauf par un transporteur autorisé : à destination des abattoirs agréés, à destination des cabinets ou cliniques vétérinaires, entre 2 exploitations pour les éleveurs ayant préalablement déclaré leur activité à l’établissement départemental de l’élevage.
De plus, les ventes aux particuliers et les transports par les particuliers d’ovins, de caprins et de bovins sur le département de l’Isère sont interdits entre le 22 juillet et le 18 août 2019 par arrêté préfectoral.
Que risque-t-on ?
Les contrevenants, qu’ils soient éleveurs, opérateurs, revendeurs ou consommateurs, s’exposent à des sanctions administratives (saisie des carcasses) et des sanctions pénales. Ainsi, l’abattage dans des conditions illicites ou la complicité d’abattage clandestin est un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.
Le transport d’animaux vivants dans des conditions ne satisfaisant pas à leur bien-être est une infraction punie d’une amende de 750 €.