La fermeture de l'unique usine belge de Caterpillar, le constructeur d'engins de chantier, va avoir des répercussions jusqu'en Isère. L'entreprise a annoncé le transfert de sa production dans d'autres usines, y compris celle de Grenoble, où plus de cent départs volontaires sont prévus.
Caterpillar, l'entreprise américaine spécialisée dans la construction d'engins de chantier, s'apprête à fermer son usine belge, située à Gosselies, dans la banlieue de Charleroi. Cette fermeture entraînera la suppression de 2.000 emplois ainsi que le transfert de la production dans d'autres sites, notamment à Grenoble. Mais malgré ce transfert, le site isérois risque d'en subir des conséquences sur ses effectifs.
Si Antonio Cocciolo, représentant du syndicat socialiste FGTB, parle d'une "la fermeture totale du site". Le groupe dit dans un communiqué "envisager d'allouer les volumes produits" dans cette usine à d'autres sites, en particulier à Grenoble, ainsi qu'à "d'autres usines en dehors de l'Europe".
L'an dernier, Caterpillar avait annoncé son intention de réduire ses effectifs de 9% en supprimant 10.000 emplois dans le monde, en fermant une vingtiane de suites. Environ 1.400 emplois avaient déjà été supprimées en 2013 dans cette même usine.
Si cette fermeture devient effective, la production de chargeurs pneus serait transférée à Grenoble. Mais par un jeu de vases communicants, l'usine grenobloise de Caterpillar perdrait alors au profit du Brésil la production de tracteurs destinés au marché américain, ainsi que la production de composants mécano-soudés qui partiraient dans les pays de l'Est.
Ainsi, selon Nicolas Benoît, élu CGT au comité d'entreprise, cela pourrait se traduire par un plan de départs volontaire d'une centaine de personnes au moins sur ce site, qui emploie plus de 1.300 personnes. "Il faut voir que dans le bassin de Charleroi, la fermeture du site va entraîner par effet domino 10.000 emplois. Et ici à Grenoble, on était encore 3.000 en 2008/2009" a-t-il déclaré à l'AFP.