"Center Parcs va seulement nous proposer des emplois précaires", Jessika, 21 ans

Elle s'appelle Jessika Serafin et habite Saint-Marcellin, à 17km du futur Center Parcs de Roybon. La jeune femme a lancé une pétition sur www.change.org contre le projet. Parmi ses motivations, l'aspect environnemental mais aussi l'emploi. Elle redoute un bataillon "de salariés précaires". 

Jessika a 21 ans et élève seule son bébé avec le RSA. Savoir qu'on promet des centaines d'emplois à quelques kilomètres de chez elle, devrait la mettre en joie, pourrait-on penser. Pourtant, Jessika fait partie des opposants au projet, elle adhère même à l'association "Pour les Chambaran Sans Center Parcs" qui a mené la bataille judiciaire. La jeune femme est aujourd'hui passée à la phase active en lançant une pétition intitulée: "Stoppez immédiatement la construction du Center Parcs!". La campagne médiatique autour du projet aidant, elle recueille plus de 19.000 signatures ce mardi 8 décembre. 

Ces sommes auraient pu profiter aux chercheurs d'emplois"

Ce qui préoccupe Jessika, c'est certes la préservation des espèces animales et végétales du secteur et des zones humides. Plus encore, quand on lui pose la question, elle pointe les "sommes colossales" débloquées par le Conseil général de l'Isère pour faciliter la sortie de terre du Center Parcs. On parle de 7 millions d'euros pour l'achat des terrains et 8 millions pour l'amélioration des réseaux d'eau et pour l'assainissement. "Ces sommes auraient pu profiter aux chercheurs d'emplois. Moi, je cours après des aides pour faire une formation", témoigne Jessika. Mais ce qui la dérange vraiment, c'est la promesse d'emplois "style agents d'entretien", "est-ce ça notre avenir dans la région, des boulots sous qualifiés et précaires?", s'exclame la jeune femme.  

Dans un argumentaire récent publié sur le magazine du Conseil général, celui-ci estime que le centre de loisirs va créer "700 emplois directs à l'année". On peut lire que "huit emplois sur 10 seront en CDI. 60% de ces emplois seront à temps plein et non délocalisables". Et le Département ajoute: "les emplois à temps partiel répondent aussi à un vrai besoin dans ce secteur rural où l'on dénombre actuellement 17.000 demandeurs d'emploi". Pas de quoi faire changer d'avis Jessika. Quand sa pétition aura atteint les 25.000 signatures, un message sera envoyé automatiquement au président du Conseil général, au préfet et à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. 
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