Le centre pénitentiaire de Riom était inauguré lundi 17 octobre par le garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas. Un établissement à réinsertion active et à sécurité adaptée que le ministre de la justice souhaite prendre pour modèle pour les 33 établissements annoncés par Manuel Valls.
Le garde des sceaux, ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas était aujourd'hui à Riom pour inaugurer le nouveau centre pénitentiaire. Cet établissement nouvelle génération est composé de deux maisons d'arrêt, d'un centre de détention, ainsi que d'un quartier de femmes de 30 places et d'un quartier de semi-liberté, pour une capacité globale de 566 places.
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Avec une population de 400 détenus actuellement, l'établissement est occupé à 80% de ses capacités, car la montée en charge continue à se faire progressivement depuis l'ouverture. Un établissement qui comme les autres a déjà connu des incidents. En 9 mois, ce sont 26 agressions qui ont déjà été constatées. Aujourd'hui pour gérer ses détenus, 17 surveillants manquent à l'appel. Mais le ministre l'a promis, grâce à sa vaste campagne de recrutement actuellement en cours, ces postes devraient être comblés au plus vite.
Trois secteurs donc, pour cet établissement que les automobilistes de l'A71 ont vu pousser au fur et à mesure. Dans le premier, on pratique le régime ouvert : chacun des détenus est logé dans une cellule individuelle dotée de sanitaires, ils peuvent bénéficier sans contrainte des équipements sportifs ou des salles d’activités, un dispositif qui vise à les préparer à leur sortie. Mais si au terme d’une phase d’évaluation de 3 semaines, le régime ouvert n’est pas adapté, les détenus sont hébergés dans un autre quartier de la maison d’arrêt, de même capacité, mais en régime fermé. Quant aux détenus condamnés à de lourdes peines, ils sont affectés au centre de détention, qui compte 164 places.
Dans son discours, le garde des sceaux a cité Valéry Giscard d'Estaing, qui en 1974 avait affirmé que la prison était la privation de liberté et rien d'autres. Une vision que le ministre ne partage donc pas. Et il l'a assuré, sa priorité reste l'encelullement individuel prévue par une loi datant de 1875, encellulement individuel qui est de rigueur à Riom. C'est le quinzième établissement pénitentiaire que Jean-Jacques Urvoas visite depuis sa nomination. Un établissement qui retient particulièrement son attention, puisque Riom est le troisième en France a être à réinsertion active.