L'Etat réduit ses dotations envers les collectivités territoriales. En conséquence, les municipalités rognent sur les dépenses superflues. A Clermont-Ferrand et Montluçon, cela passe par la vente des voitures trop anciennes ou par le remplacement des feux tricolores.
Comment les villes vont-elles affronter la baisse des dotations de l’Etat ? Le manque à gagner s’élève à 3,5 milliards d’euros cette année. Les municipalités rivalisent donc d’idées pour faire des économies et boucler leurs budgets.
A Clermont-Ferrand et à Montluçon, les maires cherchent tous les moyens pour réduire les dépenses. Car la capitale régionale perd une dotation de quatre millions d’euros, celle de Montluçon était d’un peu moins d’un million d’euros.
Les économies concernent d’abord les possessions des mairies, dont le parc automobile clermontois. Les véhicules trop anciens, trop consommateurs ou peu utilisés sont mis en vente. Le maire Olivier Bianchi a abandonné la berline pour une petite citadine deux places. L’élu espère récupérer 150.000 euros de cette façon.
Changement de signalisation routière
A Montluçon, ce ne sont pas sur les voitures que la municipalité veut rogner, mais sur les feux tricolores. En supprimer une quarantaine permettrait de gagner 30.000 euros. Changement de signalisation mais aussi de décoration : des plantes vivaces et moins de massifs floraux, pour économiser 40.000 euros.
Il n’y a pas de petites économies", martèle le maire de droite Daniel Dugléry. "Nous sommes obligés de regarder toutes les lignes de dépenses."
Un propos qui fait écho à celui du socialiste Olivier Bianchi, qui estime que ces mesures de bon sens marquent une aspiration à "une frugalité de la dépense publique".
Dossier réalisé par Charline Coca et Laurent Pastural.