Mais comment faire appel à un réparateur quand on est en panne de lave linge en plein confinement? Une société en ligne propose des interventions en visio pour diagnostiquer et aider à mener à bien la réparation.
Se faire aider en ligne pour faire soi-même ses petites ou grosses réparations en cette période de confinement, c'est précieux, et c'est possible. Une société propose une aide pédagogiques pour faire soi-même des réparations sur son électroménager
Le principe est simple
Lydie et son fils Lucas se sont connectés, via leur smartphone, à la plateforme numérique, spareka.fr . Depuis une poignée de minutes, ils insèrent le téléphone dans la gueule grande ouverte du lave-vaisselle familial. La petite famille qui habite à Limonest, est en proie à une panne depuis deux bonnes semaines. Et autant dire que même si on est confiné, la maman n'apprécie que moyennement ce coup du sort qui l'oblige à additionner les vaisselles...
Bref, les pannes ont parfois le don d'intervenir quand rien ne va. Grâce à une société qui vend des pièces détachées d'électroménager, cette situation peut être, dans la plupart des cas, résorbée. Bien-sûr, les habitués sont plus à même de se débrouiller en surfant sur les blogs spécialisés. Mais les autres ? Une auto-réparation peut vite tourner à la galère.
La plateforme en ligne, basée dans la région parisienne, le dépôt de pièces dans le Nord-Isère, met à contribution son technicien maison pour assister les réparateurs en herbe.
"Il m'a demandé de me décrire la panne"
Le technicien, qui réalise une quarantaine de visios en ligne chaque semaine, invite le client à télécharger un logiciel de visio, Wereby. Une sorte de Skype approprié qui va permettre aux deux parties de se logguer ensemble le moment de la visio venu. Auparavant, le client a reçu un lien et a pu fixer, sur un agenda, un rendez-vous virtuel. Un jour, une heure moyennant un débours de 19 euros (paiement en ligne), quel que soit la durée de l'intervention par internet.Le jour J, le technicien demande à se faire expliquer le symptôme de la panne. Au besoin, par visio, il peut demander à "visiter" l'appareil. C'est ce que Lydie a fait en évoquant l'eau stagnante qui réside à l'intérieur de la machine. "Il est vite apparu que c'était un problème de filtre défectueux", relate Lydie, assistante de direction et confinée chez elle.
"Dans mon cas, ça a été relativement aisé. Le technicien m'a expliqué que le filtre devait être changé. Résultat : une pièce à 40 euros contre un minimum du double si j'avais fait venir un technicien après vente d'un magasin d'électroménager", résume-t-elle.
10 pannes par minute en France !
Dans cette entreprise du net, le diagnostic et l'aide à la réparation se sont envolés de 250 %, confirme Ophélie Baguet, sa responsable de la communication. A tel point que la société est en train de booster ses effectifs de techniciens et de recruter à tour de bras.Dans son bilan d'activité, le Groupement des fabricants d'électroménager (GIFAM) recense chaque année en moyenne 6 millions de pannes, tant sur le petit électroménager (cafetière, fer à repasser, aspirateur) que le gros électroménager (frigo, congélateur, four, lave-linge, lave-vaisselle, store électrique, etc.). Soit la bagatelle de 16 000 pannes par jour en France, 10 à la minute -"pour lesquelles il a été fait appel à un technicien de maintenance dans le réseau de distribution spécialisé". "Une panne sur deux est généralement liée à un manque d'entretien de l'équipement", fait observer Ophélie Baguet.
Une hotline vidéo pour trouver les pannes de votre électromanager et pouvoir les réparer
Faire durer les appareils et lutter contre l'obsolescence programmée
Au-delà de la visio, des tutoriels et outils pédagogiques sont développés et mis gratuitement à la disposition des auto-réparateurs. Une démarche particulièrement appréciable par les temps (de confinement) qui courent et qui peuvent sortir tout un chacun de la panade.Et s'il fallait une garantie sur l'implication de cette société dans le self-repare, notons que cette dernière est partenaire de plusieurs organisations non gouvernementales ou associations à but social telles Emmaüs Défi, le réseau Envie (dont Envie Rhône) et HOP (Halte à l'obsolescence programmée), pour n'en citer que quelques-unes. Peut-être pour certains, en plus de la situation actuelle, de mouiller le maillot et de tourner le dos aux achats compulsifs de produits neufs...