Coronavirus COVID 19 : comment les religions passent au numérique pendant le confinement en Auvergne

Les religions doivent aussi s’organiser face à l’épidémie de Coronavirus Covid-19 pendant le confinement. En Auvergne, les représentants de chaque religion s’organisent pour continuer à assurer les offices d’une manière ou d’une autre auprès de leurs fidèles. 

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En plein confinement pour lutter contre l’épidémie de Coronavirus Covid-19, les représentants des cultes religieux tentent de trouver des solutions pour assurer la continuité des offices d’une manière ou d’une autre en Auvergne, comme ailleurs en France. 
 

"Le 23-24 avril, c’est le ramadan, on ne sait pas si ça va pouvoir avoir lieu dans ce contexte"

Le culte musulman en Auvergne a suspendu toutes les offices, aussi bien les offices quotidiennes qu'hebdomadaires, chaque vendredi. "Nous avons fermé les lieux de culte pour éviter les rassemblements, explique Abdellah Assifiri, vice-président du culte musulman en Auvergne. Il faut assurer la continuité spirituelle, soit en audio, soit sur les réseaux sociaux. Chaque mosquée essaye de s’organiser comme elle peut. Les imams vont essayer de mettre des choses en place"

Si l’inquiétude de voir leur lieu de culte fermé est maintenant passée, une autre crainte s’est ajoutée. "Le 23-24 avril, c’est le ramadan, on ne sait pas si ça va pouvoir avoir lieu dans ce contexte. Le jeûne pourra se faire, mais les veillées spirituelles, si le confinement est toujours en vigueur, seront interdites, car elles se font de manières collectives en général", ajoute le vice-président du culte musulman. 
 

"Il n'y aura plus aucune pratique en commun"

Même recommandation pour le culte bouddhiste. Le monastère du Bost, à Biollet dans le Puy-de-Dôme, est fermé. Sur le site internet un message "Kundreul Ling, le Bost, Laussedat, le temple, la Ferme et l'ermitage seront complètement fermés à toute personne extérieure à la communauté, même ceux qui habitent à proximité, ceci à partir de mardi 16 mars. Il n'y aura plus aucune pratique en commun. Les monastiques feront la pratique de Tchenrézi individuellement à 17 h"
 

"Les fêtes de Pessa'h sont les plus importantes pour la communauté juive" 

Pour la communauté juive de Clermont-Ferrand, les consignes sont les mêmes comme l'explique Sabino Moustacchis, président du centre culturel Jules Isaac : "La synagogue est fermée depuis l'annonce du confinement. nous ne célébrons plus le shabbat à la synagogue. Nous avons donné des consignes à la communauté juive de Clermont de rester confinée et de célébrer le shabbat à la maison. Nous maintenons le contact par téléphone ou par les réseaux sociaux pour les personnes les plus isolées"
"Les fêtes de Pessa'h sont les plus importantes pour la communauté juive. C'est un moment très fort de la vie culturelle juive : les familles se réunissent à la synagogue pour écouter le récit de la traversée du désert et le passage de mer rouge. Cette année c'est compliqué, il est trop tôt pour se décider. Nous allons observer les directives des pouvoirs publics. Déjà nous avons eu des recommandations du Grand-Rabbin de France, Haïm Korsia, pour fermer les synagogues. Ce ne sera pas de gaiëté de coeur si on doit fermer les synagogues pendant les fêtes de Pessa'h. Ce sera peut-être une décision prise à la dernière minute".  
 

Une messe 3.0

Pour ce qui est de la religion catholique. Dans le Puy-de-Dôme, des mesures ont été prises par l’évêque. Mais il n’y a pas de fermeture des églises. Les rassemblements sont juste limités. 
 
 "On garde un contact assez fort par Internet. La plupart des paroisses ont un site et proposent des choses. On essaye d’aider les familles. Chacun s’organise mais il y a un risque d’isolement des plus anciens qui n’ont pas accès aux réseaux sociaux", explique Bernard Lochet, vicaire général du diocèse du Puy-de-Dôme. 

Une autre problématique se pose : "Comment allons-nous fêter Pâques ? Dans la semaine, nous prendrons des décisions. Mais nous ne reporterons pas les fêtes pascales. Pour le 25 mars, la fête de l’annonciation, on fera sonner les cloches mais on ne va pas se rassembler en vrai", continue le vicaire général. 
À la cathédrale du Puy-en-Velay, les fidèles sont privés de rassemblement, mais pas de messe. Afin de respecter l’interdiction concernant les rassemblements religieux pour limiter la propagation du Coronavirus Covid-19, la cathédrale a fermé ses portes au public. Pour autant, l’office continue d’y être célébré, et retransmis en direct sur la page Facebook de la cathédrale du Puy. 

Toute une organisation qui devrait évoluer dans les prochaines semaines selon les annonces du Gouvernement. 
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