La France est "encore loin de l'objectif de passer sous la barre des 5.000 contaminations quotidiennes" seuil fixé pour lever les restrictions de déplacement et rouvrir les établissements recevant du public. Et dans la région, Haute-Savoie, Allier et Rhône font figure de mauvais exemple.
La Haute-Savoie, l'Allier et le Rhône toujours dans le rouge ... En matière de Covid 19, ce sont les trois départements de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui ont les plus mauvais chiffres en terme de taux d'incidence, le fameux taux qui fait désormais référence ... Il s’agit du nombre de tests virologiques positifs pour 100 000 habitants sur une semaine glissante.
Des taux d'incidence toujours très élevés
Ainsi, selon les chiffres de Santé publique France, la Haute-Savoie compte un taux d'incidence de Covid 19 de 186,26 -un record- l'Allier 145,8 et le Rhône et la Métropole de Lyon 144,56. Par comparaison, un département comme la Creuse n'en compte que ...61,06.Mais, dans le reste de la région AuRA, pas de quoi crier victoire quand même : mis à part dans le Cantal avec un taux de 84,73, les indicateurs ne sont pas franchement bon. Ainsi, on observe des taux d'incidence de 138,5 en Isère, 134,82 dans la Loire et 133,22 en Savoie.
Des chiffres d'hospitalisation en trompe-l'oeil
Pourtant, on aurait pu imaginer que la situation nationale et régionale était en voie d'amélioration au vue des chiffres publiés lundi 7 décembre. 3411, c’était, en effet, le nombre de cas de nouvelles contaminations au COVID-19 officiellement dénombrés hier en France.Mais le chiffre est éminemment trompeur, car il comporte un biais majeur : le dimanche (chiffres publiés lundi), le nombre de tests effectués est beaucoup moins important que le reste de la semaine.
Un seuil symbolique des 10 000 contaminations
Et si l’on se réfère aux journées précédentes, depuis le 2 décembre, la France ne parvient toujours pas à redescendre en dessous des 10 000 nouveaux cas quotidiens de Covid 19.De l'aveu même du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, la France est "encore loin de passer sous la barre des 5000 contamination par jour". Et ce seuil est celui qui avait été fixée par le gouvernement pour envisager la réouverture de certains lieux accueillant du public à partir du 15 décembre et lever les restrictions de déplacement.
Un "mieux" dans les hôpitaux d'Auvergne Rhône-Alpes
Du point de vue des données hospitalières, la région Auvergne Rhône-Alpes vit tout de même un "mieux" : on comptait lundi 7 décembre en fin de journée 5098 patients hospitalisés, loin du pic de 7125 patients dans la région le 16 novembre dernier.Mais cela représente toujours 93 nouvelles admissions par rapport à la veille, preuve -s'il en est- que les conséquences du virus restent fortes et peuvent potentiellement repartir vite à la hausse. D'ailleurs, 550 patients sont toujours en réanimation dans les hôpitaux de la région.
Un allègement du confinement remis en cause ?
La décrue est là, mais lente et -pour certaine zones géographiques stagnante-. Cela ne manque donc pas d’interroger quant aux possibles mouvements de populations liées aux fêtes de fin d’année. Car au vu des fameux "taux d’incidence" en AuRA, on comprend aisément que le sire virus continue à circuler dans la région en dépit des précautions prises.De là à envisager un report des mesures d’allégement de confinement prévues initialement le 15 décembre… Il n’y a qu’un pas. Selon Jérôme Salomon, le gouvernement est "dans une phase de diagnostic".