Âgé de 19 ans, un jeune homme a été contrôlé à 9 reprises alors qu'il se trouvait dans les rues de Saint-Etienne, sans motif de sortie valable, obligatoire en cette période de confinement. Il a été déféré hier en comparution immédiate devant le parquet de Saint-Etienne.
Il avait pourtant été verbalisé à plusieurs reprises la semaine passée par la police municipale et la police nationale. Mais cela n'a pas dissuadé ce jeune stéphanois de 19 ans, de recommencer de plus belle mercredi 1er avril, ce qui lui a valu une 9e verbalisation.
En période de confinement, il ne respectait pas les règles mises en place depuis 3 semaines :
Les attestations dérogatoires de sortie qu'il fournissait aux services de police pour justifier de la sortie de son domicile étaient manifestement mensongères", détaille ainsi David Charmatz, procureur de la République de Saint-Etienne.
Le jeune homme avait déjà été placé en garde de vue lors de son avant-dernière interpellation. Sans casier judiciaire important, il avait été averti que tout renouvellement de cette situation le conduirait vers des sanctions plus lourdes, à savoir une comparution immédiate devant le tribunal.
Condamné et "confiné"
Le Stéphanois n'a visiblement pas retenu la leçon. C'est ce qui lui a valu une nouvelle verbalisation le lendemain, mercredi 1er avril, et donc cette comparution immédiate hier, jeudi 2 avril.
Reconnu coupable, il a été condamné à 4 mois d'emprisonnement avec un sursis probatoire durant 2 ans, avec obligation de travail, de soins (stupéfiants) et d'accomplir un TIG (Ndlr : Travail d'intérêt général) de 105 heures, précise David Charmatz, dans un communiqué.
Condamné à 18 reprises, il ne respectait pas le confinement
Ce même jour, un homme de 24 ans, originaire du Nord, a lui aussi été déféré devant le parquet de Saint-Etienne, pour avoir refusé plusieurs fois de respecter le confinement. Il était également poursuivi pour avoir réalisés des tags injurieux et menaçants à l'encontre de deux gendarmes de la brigade territoriale de Feurs. Des dégradations signées... de son nom. Malgré cela, l'homme a nié être l'auteur des faits.
Afin de préparer sa défense, il a demandé le renvoi de l'audience, fixé au 4 mai prochain. En attendant, il a été placé sous mandat de dépôt par le tribunal. Le nordiste a déjà été condamné à 18 reprises, dont plusieurs fois à de la prison ferme.