Samedi 29 février, le ministre de la Santé a annoncé l’interdiction de tous rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu confiné jusqu’à nouvel ordre. Pour le moment les salles de spectacles d’Auvergne ne sont pas affectées par cette mesure. Jusqu'à quand ?
 

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Samedi 29 février, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a dévoilé les mesures d’urgence liées à l’épidémie de coronavirus. « Tous rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu confiné » sont désormais annulés, a indiqué le ministre. Du côté du Zénith d’Auvergne, situé à Cournon-d’Auvergne près de Clermont-Ferrand, on se veut rassurant. Edouard Leperlier, le directeur de la salle, explique : « Au Zénith d’Auvergne on n’atteint pas encore les 5 000 personnes pour les spectacles à venir. On suit les directives, au jour le jour. Je ne veux pas rentrer dans l’inquiétude, je préfère appliquer les consignes telles que l’on me demande de le faire ». La salle est gérée par la société GL events, et elle a aussi la main sur la programmation de Polydôme de Clermont-Ferrand et de la Grande halle d’Auvergne à Cournon d’Auvergne. Anne-Marie Baezner, directrice générale des sites Auvergne-Rhône-Alpes GL events affirme : « En l’état actuel des choses, nous n’avons aucun spectacle ou salon qui dépasse les 5 000 personnes en Auvergne. La jauge la plus importante est pour le moment le concert de Jean-Louis Aubert au Zénith d’Auvergne, avec 4 500 personnes attendues. On attend la circulaire ministérielle mais ce n’est pas si simple que cela ».

Une période qui n'est pas sereine

Même prudence pour Les Derniers couchés, une société d’organisation de spectacles. Laurent Pierson, chargé de communication indique : « En l’état actuel des choses, on n’a pas d’annulation de spectacle à Clermont-Ferrand car on n’atteint pas les 5 000 personnes. Les choses se décident au jour le jour par les pouvoirs publics. Aujourd’hui aucune communication n’a été faite sur ce qu’impliquerait de passer au stade 3 de l’épidémie. Le seul spectacle qui pourrait être menacé et que nous organisons est celui des Cowboys fringants, à La Halle Tony Garnier de Lyon le 27 mars. Du coup, on attend. On ne peut pas trop se préparer. Le problème est que les gens ne vont pas se ruer sur la billetterie. Cette période n’est pas sereine ».

Des clients inquiets

Au Centre Athanor de Montluçon dans l’Allier, la même incertitude règne. La salle peut accueillir au maximum 4 200 spectateurs et n’est pas concernée par les premières mesures de confinement. Cela n’empêche pas les clients de s’inquiéter. François Hudel, directeur d’exploitation de la salle, souligne : « Depuis ce week-end, et surtout depuis ce lundi on reçoit de nombreux coups de fils ou de mails de clients inquiets. Pour le moment nous ne sommes pas impactés par les mesures qui visent les salles de plus de 5 000 places. Pour la majorité des spectacles en mars et avril notre capacité monte jusqu’à 2 000 personnes. Si l’Etat abaissait la jauge des spectacles à interdire, là il y aurait une menace sur notre programmation ». 

Le problème des assurances

Les organisateurs de spectacles craignent que l’on passe au stade 3 de l’épidémie et que les mesures de confinement plus strictes conduisent à l’annulation d’événements. Laurent Pierson des Derniers couchés confie : « Personne ne pouvait prévoir l’arrivée du virus. Cette situation n’a pas été prévue dans nos assurances. L’Etat devra mesurer l’impact économique de l’épidémie, pour Air-France ou pour des organisateurs de tournées comme nous. Nous n’avons aucune assurance spécifique contre le coronavirus. En cas d’annulation, on devra rembourser les billets achetés ».
 
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