L'ASSE, qui se présentait au Parc des Princes sans une myriade de cadres (Florentin Pogba, Kevin Malcuit, Robert Béric, Jean-Christophe Bahebeck, Benoît Assou-Ekotto...),a bien résisté pendant 70 minutes, malgré la jeunesse et l'inexpérience de certains titulaires (Ronaël Pierre-Gabiel, Dylan Saint-Louis...).Mais quand, après une grosse heure d'efforts défensifs et de dépossession du ballon, sortent du banc Angel Di Maria et Edinson Cavani (à la place de Marco Verratti et Zlatan Ibrahimovic, 62e), c'est difficile, forcément.
Edinson Cavani, entré en jeu à la place d'un Zlatan Ibrahimovic plutôt en verve,a fini par libérer son équipe (87e) mais, après l'orgie de buts à domicile (16lors des 4 derniers matches), le Parc des Princes a été sevré contre une équipede Saint-Etienne très solide, mais globalement incapable de faire passer ne serait-ce qu'un frisson dans l'antre du Paris SG.
- Le Parc vote Sirigu -
Cela ne lui a pourtant pas permis de rattraper à l'applaudimètre un de ses coéquipiers. Car, si le public du Parc des Princes se voit parfois reprocher son manque d'allant, faute de synchroniser les chants des deux virages ou de réussir ses tifos, à tout le moins a-t-il le mérite d'avoir de la mémoire. Ce n'était que la première titularisation de la saison à domicile pour le gardien italien Salvatore Sirigu, aligné auparavant une seule fois à Bastia en raison d'uneblessure de Kévin Trapp.
L'homologue stéphanois de Sirigu, lui aussi barré par l'inamovible Stéphane Ruffier, Jessy Moulin, a eu à s'employer un peu plus, attrapant du bout des gants un centre un peu mou d'Adrien Rabiot (8e), un autre plus vicieux de Lucas Moura (28e) puis des tirs puissants du même Rabiot (36e) et de Lavezzi (76e). Il n'a rien pu faireface à Cavani.
D'abord un peu ronronnant, le PSG est en effet vite monté en puissance, porté, c'est de plus en plus flagrant, par le retour en forme d'"Ibra".Ca faisait un moment que le Suédois n'avait pas gratifié la France des décalages en première intention et des passes ou tirs "kung-fu". Il s'est rattrapé contre
Saint-Etienne, expédiant sur la barre de Moulin un invraisemblable ciseau (25e),au ras du poteau un puissant coup franc (43e), contre un Stéphanois une reprise de volée limpide (47e); ou éliminant d'une seule passe de l'extérieur (35e) ou en aile de pigeon (12e) deux ou trois Stéphanois.
Les réactions :
Christophe Galtier (coach St Etienne) : "Si on n'avait pas pris ce but, on aurait dû jouer une demi-heure de plus, mais en toute honnêteté, ce qui prédomine c'est qu'à la fois les cadres ont fait le match qu'il fallait faire et les jeunes ont fait honneur à nos couleurs et à nos supporters. L'objectif était que tous ceux qui allaient jouer ce soir (mercredi) devaient profiter de ce moment-là, de jouer un match sans pression ni obligation de résultat. C'est ce que j'ai vu. Cadres et jeunes joueurs ont pris du plaisir à jouer et à être rigoureux tactiquement.On s'est fait battre à la 86e minute et dans l'absolu, quand vous tirez Paris à Paris, c'est difficile. Pour les jeunes, ce match vaut 20 ou 25 matches de CFA,Ils ont pu acquérir beaucoup d'expérience. J'avais une dernière option, si on avait été à 0-0 dans le temps additionnel, un bon tireur de coups de pied arrêtés serait rentré. Les joueurs sont déçus, mais moi je ne dois pas l'être."
Laurent Blanc (Coach PSG) : "C'était un match de Coupe typique. Si on n'arrive pas à ouvrir le score comme c'est souvent le cas en Coupe, c'est parce que le bloc de Saint-Etienne était bien en place, il y avait peu d'espaces. On n'a jamais renoncé, et j'avais quand même quelques armes sur le banc de touche, ce qui nous a permis de gagner le match. Et puis c'est notre huitième match en 23 ou 24 jours, les joueurs ne sont pas des machines. (...)On ne va pas faire cadeau de nos titres, on va jouer les Coupes de France et de la Ligue. Mais on a des objectifs plus importants et on le dit clairement."