En avril 2014, Manuela Gonzalez avait été condamnée à 30 ans de réclusion pour l'assassinat et une première tentative d'assassinat de son mari, Daniel Cano, en 2008. Ce lundi 21 septembre, elle a recouvré la liberté en raison d'un retard dans le traitement de son appel.
Manuela Gonzalez, surnommée "la veuve noire de l'Isère", condamnée pour le meurtre de son dernier mari, a finalement été libérée par la cour d'appel de Grenoble, en raison de ce qui ressemble fort à un vice de procédure. "Manuela Gonzalez a été libérée par la chambre de l'instruction qui considérait que le délai entre le premier procès et l'appel était trop long", a simplement expliqué le parquet général.
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Rappelons qu'après le procès, l'avocat de Manuela Gonzalez avait immédiatement interjeté appel. Faute d'audience prévue pour un nouveau procès d'assises, Me Gallo avait déposé une demande de remise en liberté de sa cliente, le 22 juillet, estimant que le délai raisonnable pour être jugé avait été dépassé au regard de la Convention européenne des droits de l'homme (Cedh).
La cour d'appel de Grenoble lui a donné raison ce lundi en ordonnant la libération de sa cliente incarcérée à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas.
Récit Aurélie Massait
L'affaire
L'époux de l'accusée, Daniel Cano, avait été retrouvé mort dans sa voiture incendiée, non loin du domicile familial, dans la vallée du Grésivaudan. Un mois avant son décès, un incendie dans la chambre conjugale avait déjà failli coûter la vie au mari.En fouillant le passé de Manuela Gonzalez, les enquêteurs se sont aperçus que quatre de ses compagnons avaient été victimes d'intoxications suspectes. Deux d'entre eux avaient été hospitalisés dans un état grave, deux autres étaient morts. C'est ce qui lui a donné le surnom de "veuve noire".