La vallée d'Aoste, en Italie, s'en serait bien passée : elle affiche cette semaine le record italien de contaminations au Covid-19. En cause : la fameuse "Saint Ours". La fête des sculpteurs sur bois, les 2 et 3 avril dernier, a fait venir dans les rues du vieux Aoste quelques 170 000 visiteurs.

Méfiance. Un mot que tous les touristes de ces vacances de Pâques doivent, plus que jamais, garder à l'esprit. C'est qu'à en juger par l'exemple de nos voisins valdôtains, le virus du Covid-19 n'attend que l'occasion d'un rassemblement pour faire flamber à nouveau l'épidémie. Comme cela a été le cas avec la foire de Saint Ours, fête des sculpteurs de bois, qui a eu lieu les 2 et 3 avril derniers dans le vieux Aoste.

170 000 visiteurs pendant 2 jours

Après une année 2021 sans Saint Ours pour cause de pandémie, l'édition 2022 était très attendue et même déplacée pour la première fois de son histoire au printemps - la foire millénaire, se déroulant traditionnellement les 30 et 31 janvier.

170 000 visiteurs en deux jours. Un chiffre qui n'a pas battu le record de la millième Saint Ours, où plus d'un million de visiteurs avaient afflué à Aoste, mais suffisant tout de même pour créer un terrain favorable à la propagation du virus.

La fondation scientifique indépendante GIMBE (Groupe Italien pour la Médecine Basée sur les Evidences) révèle dans sa dernière étude que les personnes infectées entre le 6 et le 12 avril sont en augmentation de 27,4 % par rapport à la semaine précédente. Ce qui place la petite région francophone à la première place des six régions italiennes qui n'ont pas encore atteint leur plateau de contamination. Soit une hausse quatre fois supérieure à sa voisine du Piémont, qui, elle aussi, n'a pas atteint son plateau. 

Taux d'occupation des lits hospitaliers sous contrôle

Nos deux régions voisines affichent d'ailleurs une tendance contraire au reste de la péninsule. D'après la même fondation, sur la même période, la tendance nationale est à la baisse avec un petit, mais certain, - 6,5 % de malades du Covid-19. Une inflexion de la courbe de contagions qui perdure à la veille des fêtes pascales, toujours prétextes à de nombreux voyages et regroupements familiaux en Italie.

"La cause principale de cette flambée, c'est évidemment la Saint Ours", explique à nos confrères du quotidien La Stampa, Rodolfo Riva, le chef du service pneumologie de l'hôpital Parini d'Aoste. "Une dizaine de jours, c'est le temps qu'il faut pour que les traces de contamination après une forte concentration de personnes apparaissent. Notre chance, c'est que la situation de nos urgences reste gérable. C'est l'effet direct de la vaccination : il y a infiniment moins de cas graves qui nécessitent des soins intensifs."

Un jugement conforté par les taux d'occupation des lits de l'hôpital de la ville : 11 % en moyenne dans les différents services, et seulement 2,9 % en thérapies intensives.

Preuve que, plus de deux ans après le déclenchement de l'épidémie de Covid, il sera encore plus que nécessaire pour ces vacances de Pâques "d'éviter les rassemblements et de mettre un masque en intérieur", conclut la fondation Gimbe.

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