Covid-19 : est-il possible d'exercer une activité sportive en montagne durant le confinement ?

Depuis jeudi 29 octobre, les sorties en plein air ne sont autorisées qu'une heure par jour, dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile. Pourtant, des dérogations peuvent être accordées dans certains cas. 

Depuis jeudi 29 octobre minuit, le pays est à nouveau confiné pour tenter de limiter la propagation du Covid-19. Comme lors du premier confinement, outre la nécessité de faire des courses et des raisons de santé ou professionnelles, il n'est permis de sortir qu'une heure par jour dans un périmètre d'un kilomètre autour de son domicile.  
 
Exit donc, les activités sportives en montagne si vous n'habitez pas à proximité. Néanmoins, dans certains cas, des dérogations sont possibles. 
 


"Afin de permettre la continuité de l’activité professionnelle, le gouvernement autorise les sportifs professionnels, les sportifs de haut niveau et espoirs inscrits sur listes ministérielles et leurs partenaires d’entraînement, à déroger au confinement et à l’interdiction de circuler. Les éducateurs sportifs professionnels peuvent également bénéficier d’une dérogation dès lors qu’ils doivent enseigner et/ou maintenir leur condition physique et technique nécessaire à la poursuite de leur activité en sortie de confinement", a précisé le ministère des Sports dans un communiqué, vendredi 30 octobre.

Au même titre que les sportifs de haut niveau, les moniteurs de ski, guides de haute montagne et accompagnateurs pourront donc bénéficier d'une dérogation pour pratiquer sans limite géographique ni contrainte horaire. Interrogé par le Dauphiné, Christian Jacquier, président du SNGM, le syndicat majoritaire dans la profession de guide, précise qu’il est recommandé de faire preuve de prudence dans ces pratiques d’entraînement afin de ne pas encombrer les services hospitaliers.


Une dérogation pour la chasse aux chevreuils ou aux sangliers

Autre dérogation possible pour des sorties en montagne : la chasse. Dans un communiqué publié dimanche 1er novembre, Bérangère Abba, secrétaire d'Etat auprès du ministre en charge de la Transition écologique, en précise les raisons : "Nous nous devons d’éviter un accroissement des dégâts faits aux cultures, aux forêts et aux biens par une prolifération des populations de grand gibier [...]. C’est uniquement à cette fin et sur demande de l’autorité administrative que des actions de chasse pourront avoir lieu dans les prochaines semaines." Sous contrôle des préfets, des chasses aux sangliers et chevreuils pourront donc être organisées.

 
Ces dérogations aux contraintes d'accès à la montagne restent cependant insuffisantes pour un collectif de médecins, députés, enseignants et alpinistes. Dans une pétition – qui avait déjà récolté 160 000 signatures lors du premier confinement –, tous demandent une réévaluation de ces mesures, pour "un accès responsable à la nature".


"Le contact avec la nature [répond] à un besoin vital"


"Nous avons pu constater les effets délétères d’un confinement sans sortie possible dans la nature sur l’augmentation des violences familiales, de la dépression, de la sédentarité ou encore des comportements d’addictions [...]. A l'inverse, le contact avec la nature et la pratique d’activités de pleine nature répondent à un besoin essentiel et vital, avec des effets bénéfiques largement démontrés sur la santé physique et mentale, notamment sur le plan immunitaire en réduisant le stress et l’anxiété", argumente le collectif, mené par Billy Fernandez, haut-savoyard accompagnateur en montagne, et le Dr Solène Petitdemange, médecin en région parisienne.

Ce mardi, cette deuxième version de la pétition, rééditée à l'occasion de ce nouveau confinement, a déjà récolté 16 000 signatures supplémentaires. 

 
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