Dithyrambiques, les responsables piémontais et cubains sont venus présenter, à la presse, les résultats du vaccin Soberana Plus. Injecté en seconde dose à 32 volontaires italiens, il aurait augmenté de huit fois le nombre de leurs anti corps.
Devant la presse locale et nationale réunies ce vendredi 4 mars au matin à Turin, les plus éminents représentant de la recherche médicale piémontaise étaient présents. Et jusqu'à l'ambassadrice de Cuba en Italie en personne, qui avait fait le déplacement pour l'occasion.
C'est que le vaccin "Soberana Plus" est une création cubaine, signée par l'Institut Finlay basé à la Havane. Mais c'est dans le cadre d'une collaboration médicale avec la clinique universitaire Amedeo di Savoie de Turin que le vaccin a été injecté en seconde dose à 32 volontaires italiens. Ils s'étaient tous rendus à la Havane à cette occasion, après avoir reçu une première dose de Pfizer, Moderna, AstraZeneca ou Johnson&Johnson.
De retour en Italie, c'est 28 jours plus tard que le laboratoire de micro biologie de l'agence régionale de santé piémontaise a pu effectuer les prélèvements nécessaires à l'étude menée sous le contrôle de l'hôpital Amedeo di Savoia de Turin.
Une capacité de résistance au virus neuf fois plus importante
"Les résultats de nos tests sont très encourageants", a déclaré aux journalistes présents, (dont ceux du quotidien "La Stampa"), le professeur Giovanni Di Perri, le directeur de la clinique Universitaire et chef du service de maladies infectieuses de l'hôpital turinois.
"Non seulement le "Soberana Plus" a augmenté de 8 fois le nombre d'anti-corps présents chez les personnes vaccinées. Mais en plus, il a augmenté de 9 fois la capacité de ces mêmes anti-corps à combattre le Covid", s'est-il félicité.
Autre gros avantage constaté par les spécialistes des deux pays : ce vaccin cubain semble être beaucoup plus efficace contre le variant Béta, qui résiste aux vaccins européens.
Un vaccin simple, facile à conserver et transporter
Le "Soberana Plus" serait également beaucoup plus simple d'utilisation que ceux mis au point jusqu'à maintenant. Moins sensible notamment aux variations de températures de la chaîne du froid; donc plus aisé à conserver et à transporter.
"Il faut voir ce vaccin comme une arme de plus pour lutter contre la Covid", s'est réjoui le vice-président chargé de la santé de la région piémont. Il a conclu en laissant entendre que si le vaccin était validé par les autorités sanitaires italiennes et européennes, ce pourrait être le premier vaccin à pouvoir être injecté sans risques à des enfants de deux ans.