Les techniciens de laboratoire sont en grève ce mardi 18 mai, suite à un appel national. S'estimant négligés par le Segur de la santé, ils demandent "une reconnaissance de la pénibilité de travail ainsi que du travail de nuit, une revalorisation salariale, et du personnel supplémentaire".
De manière indéniable, les techniciens des laboratoires hospitaliers de biologie médicale ont été fortement engagés dans la lutte contre le Covid19.
Que ce soit dans la réalisation des tests PCR, des criblages ou des séquençages mais aussi dans la prise en charge des bilans en urgence des patients Covid positif qu’ils proviennent des urgences, de réanimation ou d’unités Covid... Ils se sont mobilisés 24h/24, tout en continuant à réaliser les examens de biologie médicale des autres patients.
Absents du Segur de la santé
Souvent sans renfort supplémentaire, ils ont accumulé les gardes, les week-ends, ne comptant pas leurs heures. Certains d’entre eux ont même été mobilisés pour répondre aux exigences informatiques de SI-DEP au côté des biologistes médicaux.
Et pourtant : parce qu’ils ne sont pas en contact direct avec les patients, ils ne bénéficieraient pas des mêmes acquis du Ségur contrairement à leurs collègues infirmiers, aides-soignants.
Ce mardi 18 mai, pour protester contre cet oubli, un appel à la grève est lancé. Ainsi, un mouvement est d'ores et déjà annoncé au chu de St Étienne et au centre hospitalier de Roanne, où une manifestation est prévue, de 8h à 12h devant l'hôpital.
Mobilisation à Villefranche-sur-Saône
A Villefranche-sur-Saône, le personnel de l'hopital Nord-Ouest est solidaire de ce mouvement de protestation. Une mobilisation est annoncée, à 9h, devant le parvis de l'hopital, pour obtenir " une meilleure reconnaissance de leur profession et des risques attenants. Nous travaillons sous pression 7 J/7, 24 heures/24 et sans aucune reconnaissance, alors que nous faisons partie intégrante du parcours soignant", est-il résumé dans un communiqué soutenu par la CGT. " le personnel de laboratoire souhaite une reconnaissance de la pénibilité de travail ainsi que du travail de nuit, une revalorisation salariale, et du personnel supplémentaire ".