Critérium du Dauphiné : l'équipe Ineos, un rouleau compresseur dans les Alpes

L'équipe Ineos, menée par le vainqueur du Tour de France 2020 Geraint Thomas, coche toutes les cases à la veille du départ du Critérium du Dauphiné. Le parcours s'accorde au profil et aux habitudes de l'équipe la plus puissante du peloton.

Avec Geraint Thomas pour chef de file, l'équipe Ineos risque de jouer le rouleau compresseur dans le Critérium du Dauphiné. La course cycliste commence dimanche 30 mai en Auvergne pour culminer en fin de semaine dans les Alpes.

Thomas reprend ses marques, lui qui avait gagné haut la main l'épreuve alpestre en 2018 quelques semaines avant de remporter le Tour de France. Avec l'appui d'une équipe qui monte en puissance pour défier dans la Grande Boucle les Slovènes Tadej Pogacar et Primoz Roglic, absents la semaine prochaine tout comme Julian Alaphilippe.

Ineos délègue autour de son leader gallois une partie de l'effectif probable du prochain Tour de France dont Geoghegan Hart, Kwiatkowski, Porte et van Baarle. Assez pour renouer avec la victoire dans une course que l'équipe britannique a gagnée à six reprises entre 2011 et 2018 avant d'avoir ses chefs de file contraints à l'abandon comme Froome en 2019 et Bernal un an plus tard.

Le parcours, qui comporte un contre-la-montre individuel mercredi et une arrivée au sommet dure mais roulante samedi à La Plagne, s'accorde au profil et aux habitudes de l'équipe la plus puissante du peloton. Sous réserve de bien négocier la dernière étape, courte et musclée, qui ne tolère aucune faiblesse, puisque tout peut encore changer dans Joux-Plane, le dernier col distant de seulement 17 kilomètres de l'arrivée dans la station des Gets (Haute-Savoie).

 

Des efforts longs en mode course

L'opposition ? Elle est à chercher du côté des Colombiens Miguel Angel Lopez et Nairo Quintana, de David Gaudu et de Guillaume Martin, qui portent l'essentiel des espérances françaises, et des grimpeurs de l'équipe Jumbo (Kuss, Kruijswijk, Vingegaard) en l'absence de Roglic qui a pris le risque de ne plus courir jusqu'au départ du Tour, le 26 juin à Brest.

"Le Dauphiné nous permet d'affiner notre condition en mode course et nous pouvons mesurer ce que nous devons encore travailler", relève Quintana dont le seul succès d'étape dans l'épreuve date de sa première participation, en 2012, l'année de ses débuts professionnels.

"Le parcours est difficile, cela me permettra de produire des efforts longs qui sont essentiels avant un grand tour", observe pour sa part Gaudu. Le Breton, promu leader de Groupama-FDJ, veut aussi calmer les attentes après sa récente chute à l'entraînement, "un vol plané à 70 à l'heure" : "Je ne me considère pas parmi les favoris. Mais j'espère avoir les bonnes sensations pour lutter avec les meilleurs."

Cette année, le Dauphiné reprend son format traditionnel, dix mois après une édition ultra-condensée en cinq journées. Cette dernière avait tourné à l'avantage du Colombien Daniel Martinez - recruté sans attendre par Ineos - face à Thibaut Pinot, une nouvelle fois tout près de mettre fin à une série d'insuccès français.

À l'exemple de la première étape, un circuit autour d'Issoire (Puy-de-Dôme), plusieurs étapes s'adressent dans la première moitié de la semaine aux puncheurs (Pedersen, Colbrelli, Van Avermaet, Madouas) ou aux attaquants (Asgreen, Lutsenko), avant que les grimpeurs retrouvent leur terrain dans les cols des Alpes. Un mois avant le point d'orgue du Tour.

 

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