Ce vendredi 31 janvier, le président de l'Université Joseph Fourier était l'invité du journal des Alpes. La veille, dans l'un de nos reportages, un décontaminateur révélait la présence de déchets radioactifs sous la Bastille de Grenoble, dans un site appartenant à l'Université.
"Les doses qui sont mesurées sur ce site sont en-dessous des seuils et je conteste formellement la mesure de 3000 fois la dose normale". Président de l'Université Jospeh Fourier, Patrick Levy réfute donc les mesures alarmantes faites par le journal grenoblois Le Postillon, dont le protocole a pourtant été jugé correct par les experts indépendants de la CRIIRAD.
"Les déchets sont essentiellement des collections de pierres ramassées dans Belledonne", précise également Patrick Levy. Ses collections de minéraux appartenaient à l'Institut de géologie Dolomieu, aujourd'hui désaffecté. Leur radioactivité ? "Si vous preniez ses cailloux dans votre main et que vous les gardiez trois heures, cela correspondrait à une radiographie pulmonaire".
Mais pourquoi ne pas mettre ses déchets en sécurité ? C'était le cas, répond en résumé le président de l'Université Joseph Fourier qui parle de "local fermé par une porte blindée et validé par l'Autorité de Sûreté Nucléaire". Des barreaux auraient été sciés pour pouvoir y entrer par effraction.
En cours, des travaux de décontamination doivent se poursuivre jusqu'au lundi 3 février.