Avec l'allègement des restrictions des promenades en montagne, la saison est déjà repartie pour les secours en montagne. A la CRS Alpes, comme au PGHM du reste, on s'attend à une montée en puissance des interventions et on recommande "de reprendre en douceur et avec prudence"
Sur les conseils du médecin du SAMU ce dimanche 6 décembre, les hommes de la CRS Alpes ne se déplaceront pas. La personne qui vient d'avoir un malaise sur le plateau du Vercors va être accompagnée par des amis, qu'ils ont au téléphone, au cabinet médical le plus proche.
Ce sont les premiers appels, les premières interventions de la saison d'hiver. La veille, les secouristes sont intervenus au Lac Achard à Chamrousse. Une skieuse de randonnée s'était blessée au genou.
Pour l'heure, ils finissent de peaufiner la vérification de leur matériel, dont ils ont déjà fait l'inventaire complet, et ils fartent... les skis. Ils peuvent repartir à tout moment. "On doit pouvoir compter sur le matériel à 100%... Il n'est pas question de vérifier ça quand on part en secours. Il faut que tout soit prêt quand on part, c'est un réflexe et le b.a.-ba" pour le Brigadier Thomas Jacques, secouriste en montagne de la CRS Alpes.
Alors que les activités en montagne sont de nouveau autorisées, que les vacances arrivent et que se profile le déconfinement le 15 décembre prochain, les secours en montagne s'attendent à une montée en puissance des interventions ces prochains jours.
Le 1er déconfinement avait eu des effets immédiats et directs sur leur activité cet été.
"Après un confinement, il faut reprendre par étapes"
Certes, les remontées mécaniques resteront, en tout cas pour l'instant, a priori fermées, mais d'ores et déjà, les skieurs de randonnée, ou de fond, étaient de sortie ce week-end, et avec l'allègement des restristions d'activité en plein air, dans les Alpes, on repart en montagne.
Les secouristes ne croient pas à une augmentation des activités en montagne, faute de ski alpin.Mais ils se préparent tout de même à des difficultés : tant que les stations sont fermées, les chemins et les pistes ne sont pas dammées. La neige n'est pas non plus analysée en l'absence des pisteurs qui ne déclenchent pas d'avalanches préventives.
"Moi, ce que je peux leur conseiller c'est de procéder par étape", insiste Pierre Forte, chef de poste de la CRS Alpes : "on sort d'une période de confinement où les gens se sont pas forcément entraînés comme ils le font d'habitude. Ils vont reprendre l'activité montagne. Il faut faire comme n'importe quel sport, procéder par étapes, c'est ça qui est important."