Les Deux Alpes, Bourg-Saint-Maurice, La Plagne, Megève, ou encore Combloux : de nouveaux rassemblements contre la fermeture des remontées mécaniques à Noël se sont tenus jeudi dans les stations de ski des Alpes.
Ce jeudi 3 décembre, et comme depuis le début de la semaine, de nombreux élus et professionnels de la montagne se sont réunis pour demander l’ouverture des remontées mécaniques.
A Combloux en Haute-Savoie, environ 70 personnes ont répondu à l’appel de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM) et des Domaines Skiables de France. En fin de matinée, le cortège a marché de la mairie à la place de l’office du tourisme. "Au-delà du plaisir de pouvoir skier pour les fêtes, c'est tout un modèle économique qui est remis en question par la décision de maintenir les remontées mécaniques fermées jusqu'en janvier, précise la municipalité. Pour les nombreux professionnels du tourisme, manquer les deux semaines des vacances de Noël représenterait une perte financière importante qui pourrait mettre en péril leur activité".
Même constat dans les cortèges d’autres stations alpines comme Bourg-Saint-Maurice, Valmorel ou encore Les Menuires, où tous réclament le droit de travailler durant la période des fêtes.
Un mouvement qui prend de l’ampleur
Ce mouvement entamé en début de semaine dans les Alpes s'est élargi ce jeudi à d'autres départements pour "mettre la pression" sur le gouvernement avant la réunion prévue avec les représentants du monde de la montagne le 11 décembre. Au total, plus de 2.000 personnes représentant l'ensemble de l'écosystème montagnard se sont rassemblées ce matin en Savoie et en Isère.Selon l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), les rassemblements se sont poursuivi l’après-midi, notamment au sein des stations haut-savoyardes de La Clusaz, du Grand Bornand et de Manigod.
Toutefois, ces manifestations ne sont pas au goût de tous les élus. Jean-Charles Mogenet, maire de Samoëns en Haute-Savoie, estime que "l’esprit très français de contestation permanente des décisions des autorités" serait préjudiciable à la bonne marche du pays. "Même si la misère et la paupérisation grandissante guette jusque dans nos stations, son développement lié à la crise que nous subissons et que nous allons traverser demain sera bien plus prégnante dans les populations citadines qui ne pourrons jamais venir au ski et qui doivent se sentir un peu insultées aujourd’hui" ajoute-t-il par le biais d’un communiqué de presse.
D’autres mobilisations à venir
Pas de quoi décourager les manifestants pour autant. D'autres rassemblements sont prévus en Savoie vendredi et ce week-end à Saint-Colomban-des-Villards et à Chambéry.Mercredi, les présidents de la région Auvergne-Rhône-Alpes, des départements de Savoie, Isère et Haute-Savoie et des professionnels de la montagne ont annoncé leur intention de saisir le Conseil d'État, déplorant l'échec des tentatives de dialogue avec le gouvernement.