Déconfinement : maintien de la fermeture des discothèques, la profession menace de saisir le conseil d’Etat

Fermées depuis mi-mars en raison de la pandémie de covid-19, les discothèques ne rouvriront pas au mieux avant le mois de septembre a annoncé dimanche 21 juin 2020 le premier Ministre Edouard Philippe. Le monde de la nuit redoute une catastrophe économique.

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Tandis que les cinémas et les salles de spectacle commencent à rouvrir, eux, ont le sentiment d’avoir été oubliés. En fin de semaine dernière, tout comme les organisateurs de foires, d'expositions et de croisières maritimes, les patrons de boîtes de nuit ont appris qu’ils allaient encore devoir patienter avant de pouvoir rouvrir leurs établissements. Un nouveau coup dur pour ce secteur déjà durement éprouvé par la crise sanitaire. "Le Gouvernement signe l’arrêt de mort des discothèques" a immédiatement réagi l’Union des métiers et des Industries de l’hôtellerie (UMIH) dans un communiqué adressé lundi 22 juin aux médias. Les professionnels du monde de la nuit sont d'autant plus déçus qu'ils s'attendaient à pouvoir reprendre leur activité pour la période estivale.

L’UMIH qui représente 1500 discothèques en France partage son incompréhension. "Les évènements sportifs et les salles de spectacles sont autorisés à accueillir entre 1 500 à 5 000 personnes maximum. C’est plus que ce qu’accueillent des discothèques ! En France, on dénombre 40 discothèques qui peuvent accueillir plus de 1 000 personnes" écrit-elle.

Une injustice

A Aix-les-Bains, Noël Keita patron du Pink fait part de son inquiétude. "Jusqu’à présent, nous avons bénéficié d’aides liées au Covid. J’étais confiant pour un reprise de l’activité en juillet et août mais là, je me demande si je vais pouvoir tenir" confie-t-il. Au-delà de ce qu’il considère comme une injustice, ce micro-entrepreneur s’interroge également sur les conséquences d’une telle décision. "Cet été, les jeunes vont certainement organiser des fêtes sauvages" affirme-t-il. "Alors ne serait-il pas mieux que nous puissions rouvrir ? Nous sommes des gens responsables, habitués à gérer des problématiques de sécurité. Il faut nous faire confiance".

Si la décision de Matignon était entérinée par un décret d’application, l’UMIH pourrait attaquer le décret dès sa parution devant le Conseil d’État.

L'Union des métiers et des Industries de l'hôtellerie réclame par ailleurs le maintien du régime de l’activité partielle, l’exonération des charges sociales, une nouvelle étape de prêts garantis par l’État, la suspension de la clause résolutoire de loyers, qui menace d’expulsion ainsi qu'un plan de relance massif d'au moins 500 millions d'euros.

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