Ils sont les sauveurs des montagnes. Leurs truffent traquent chaque odeur, sur la trace de victimes enfouies sous la neige. Un talent d'enquêteur, précieux pour les pisteurs, qui s'affûte. Aux Deux-Alpes, avant l'agitation hivernale, c'est l'heure des essais en altitude.
Ces truffes-là sont aussi très recherchées en ce mois de décembre. La saison hivernale démarre progressivement sur tous les domaines skiables de France. Et avec, le risque de coulées de neige. Les chiens d'avalanche doivent reprendre du service.
Ce matin-là, cette jeune recrue ne met pas longtemps à trouver la faille.
Quelques minutes pour déterrer une victime, le timing est indispensable en cas d'accident. Mais l'exercice est complexe à 3 200 mètres d'altitude. Aux Deux Alpes, les sauveteurs s'entraînent en ce début d'hiver. Chaque année, une vingtaine d'équipes se forme avant d'être envoyées sur tout le territoire. En tout, 130 sont aptes à intervenir sur les domaines français.
C'est aussi le maître qui fait le chien. Morgan apprivoise Maiko depuis les deux mois de l'animal. Ce pisteur s'est pris d'amitié, d'affection pour son duo. "C'est un chien avec lequel je passe plus de temps qu'avec ma copine ou mon gamin. Forcément, il y a des liens un peu particuliers qui se créent, explique-t-il. La question du sauvetage, ils s'en fichent. Eux, ils sont vraiment là pour jouer."
A la fin de la journée, les chiens ne repartent pas "les pattes vides" mais avec un diplôme, aptes à partir immédiatement en intervention. "Ils seront éventuellement sur des avalanches réelles dès samedi", explique Guy Anciaux, technicien à l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena).