Des victimes et témoins de l'attaque terroriste de Romans-sur-Isère dans la Drôme, survenue le 4 avril dernier, sont entendus par un juge anti-terroriste, qui s'est transporté dans la commune jusqu'à ce vendredi 9 octobre.
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Une dizaine de victimes et de témoins de l'attaque terroriste de Romans-sur-Isère dans la Drôme, survenue le 4 avril dernier, sont entendus par un juge anti-terroriste, sur place, jusqu'à ce vendredi 9 octobre. Le déplacement d'un juge anti-terroriste pour recueillir ces témoignages est relativement rare, mais peut s'avérer utile pour l'enquête comme pour les victimes.
Dans les pas de l'assaillant
Il y a 6 mois, l’attaque avait semé la panique dans la commune drômoise : un individu porte des coups de couteau au hasard de son chemin. Il blesse un buraliste et son client, attaque des passants dans la rue, tue le client d'une boucherie, puis un riverain qui avait le malheur d'ouvrir ses volets à l'instant de son passage.
Bilan : 2 morts et 5 blessés. Les témoins de cet attentat ont été entendus par l'un des juges en charge de l'affaire, et des victimes doivent encore être entendues jusqu'à vendredi. Le magistrat tente de retracer et de préciser le parcours de l'assaillant, une démarche qui pourrait être suivie d'une reconstitution ultérieurement, selon les besoins de l'enquête.
Une considération pour les victimes
Pour les victimes et les témoins, cette étape est à la fois indispensable et difficile à vivre. Pour Jonathan Étienne, de l'association Remaid France Victimes, ces auditions sont une épreuve délicate :
"on leur demande de raconter en détails, on va leur faire revivre des émotions, des souvenirs qu'ils ont justement essayé d'écarter". Néanmoins, pour Guilllaume Faure, avocat de 3 familles de victimes, la présence du juge sera utile non seulement pour l'enquête, mais aussi pour les victimes :
"c’est très positif qu’il soit là car ça permet de créer un lien entre les victimes et le magistrat qui réalise l'enquête. C'est rassurant pour les parties civiles, ça montre une considération à leur égard dans l'instruction".
L'enquête du parquet anti-terroriste
Les premiers éléments de l'enquête ont mis en évidence les motivations présumées terroristes de l'auteur de l'attaque. Lors d'une perquisition à son domicile, des documents manuscrits à connotation religieuse ont été découverts, dans lesquels l'auteur, un homme d'origine soudanaise né en 1987, se plaint notamment de
"vivre dans un pays de mécréants". Suite à ces faits, le parquet anti-terroriste a ouvert une enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".